Les petites manies cosmétiques du Saint, on vous dit tout !

Dans l’ouvrage intitulé Le Saint à la rescousse,1 l’on apprend quelques détails de la vie intime du héros de la série, Simon Templar dit le Saint. Sous le nom de comte de Cristamonte, sous son vrai nom, sous un déguisement, sous ses traits véritables, le Saint résout les énigmes les plus opaques et vient au secours des braves gens. Son biographe nous livre aussi quelques détails cosmétiques croustillants que nous partageons aujourd’hui avec joie.

Il est mince et bronzé

On connaît son bronzage légendaire. Pour une fois, son aspect « bronzé » n’est évoqué qu’une seule fois !

Il se brosse les dents

Il se brosse les dents tard dans la nuit, après avoir fait la tournée des boîtes. « Une boîte succédant à une autre, il était très tard lorsque le Saint avait regagné sa chambre. Il était en train de se brosser les dents lorsqu’il entendit » des pas furtifs se rapprocher…

Il se rase et s’ébroue sous la douche

C’est du moins ce que son biographe nous fait savoir. Lorsque Simon a une idée en tête, il la garde bien au chaud, tout en « se rasant » et en « s’ébrouant»  !

Il regarde les femmes jusqu’à la racine des cheveux

Il est ainsi capable de préciser si la blonde en question est « décolorée » ou bien si c’est une vraie blonde ! « Elle aurait pu être décolorée, mais les racines étaient naturellement blondes ».

Il sait également faire la différence entre une honnête vieille dame d’une courtisane sur le retour. Et en l’occurrence avec Tante Flo, il n’y a pas photo. Cette vieille dame en robe noire appartient à la seconde catégorie. Il note, en effet, des détails cosmétiques troublants. Pour compenser l’austérité de sa robe noire, « ses ongles étaient laqués gris perle », ses lèvres ornées d’un « rouge à lèvres sombre » et « ses cheveux avaient subi un rinçage bleu. » Une femme qui est l’objet d’un odieux chantage et qui va être sauvée par Simon, comme on peut facilement l’imaginer.

Il regarde les hommes jusque sous les oreilles

Pour Simon, il existe deux catégories d’hommes, ceux qui sont fidèles et ceux qui reviennent du travail ou de voyage, « le dessous de l’oreille barbouillé de rouge à lèvres ». Pas joli joli !

Il ne semble pas admirer les femmes trop maquillées

La femme « au visage d’albâtre, aux lèvres teintes d’un rouge mauve et aux cheveux filasse » n’a pas l’air d’avoir séduit Simon ! On le comprend assez !

Il aime à coincer les méchants

Dans l’histoire intitulée Un terrain qui rapporte, Simon fait la peau à un entrepreneur véreux, qui a fait sa fortune en vendant des bouts de marécage en tant que splendides terrains à construire. Pour lui faire rendre gorge, Simon l’emmène sur un de ces terrains infestés de moustiques et menace de l’abandonner, sans eau et sans « bouteille de lotion contre les piqûres » de moustiques. Tout en « s’enduisant généreusement de lotion », Simon interroge : « Voulez-vous ce sent-bon ? demanda-t-il en remettant le bouchon sur la bouteille ; il ne vous en coûtera que cinq mille dollars et, avant le matin, vous estimerez que ce n’était pas cher. »

Il ne boude pas un bon déguisement

Pour se fondre dans le décor, Simon est prêt à tout… et même à « gominer ses cheveux d’huile parfumée », achetée au « prisunic ». Pas besoin de fausse barbe pour Simon, qui modifie sa physionomie d’un simple changement de coiffure et compte sur des vêtements défraîchis et des ongles noircis pour se métamorphoser complètement.

Le Saint à la rescousse, en bref

Il est très aimable le Saint, rasé de près et lavé à fond. Il s’inonde de lotion anti-moustiques, lorsqu’il va dans les marigots et n’hésite pas à payer de sa personne pour faire prévaloir la justice !

Bibliographie

1 Charteris L., Le Saint à la rescousse, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1963, 190 pages