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Les Jolivet au cirque, conseils de prudence en matière de tatouages !

> 05 novembre 2020

Les Jolivet au cirque, conseils de prudence en matière de tatouages !

Les Jolivet sont une famille américaine composée de 7 membres : le père, qui tient, à Shoreham, une quincaillerie, La Grande Hutte, où l’on trouve de tout, la mère qui s’occupe de leurs 5 enfants, Bob (12 ans), Patty (10 ans), Ricky (7 ans), Jenny (6 ans), Susie (4 ans)… auxquels il faut joindre le chien, nommé Zip. Publiée de 1953 à 1970 aux Etats-Unis, la série d’ouvrages consacrés aux aventures de cette joyeuse famille débarque en France en 1966 ;1 la joyeuse équipe rencontre alors un vif succès auprès des enfants dont l’âge s’échelonne entre celui de Bob et de Susie. Les têtes blondes, brunes ou rousses se reconnaissent dans les espiègleries racontées par Jerry West

Dans l’ouvrage Les Jolivet au cirque, tout commence par un concours canin. Un vol de caniche savant y est opéré... Le ravisseur, un « homme vêtu de bleu vif », est, bien sûr, pris en chasse par l’équipe de détectives amateurs. L’homme réussit pourtant à semer ses poursuivants. Tant pis pour l’instant ! Un petit voyage en Floride, au cours duquel M. Jolivet est chargé d’aller négocier une péniche pour l’un de ses clients, va permettre à la famille de découvrir le monde du cirque. Celui du clown Peppo, l’Olympic circus. De mauvaises affaires - tous ses talents le fuient pour rejoindre un autre cirque semble-t-il plus généreux en matière de salaires - obligent Peppo à revoir sérieusement sa trésorerie. Un vol de chiens survient à nouveau, remettant les Jolivet sur la piste du voleur de caniches. Celui-ci sera, bien sûr, arrêté. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, les artistes afflueront à nouveau dans le cirque de Peppo.

Les joyeux Jolivet constituent une famille qui connaît les règles d’hygiène de base, qui ne boude pas le parfum et qui reçoit une leçon en matière de modification de l’aspect de son corps.

Un bon savonnage pour les chiens

Afin de préparer Zip à l’exposition canine, Bob et Patty se chargent de la toilette du Coley. « Bob et Patty savonnèrent le chien ; le vendredi, en rentrant de l’école, ils le brossèrent de toutes leurs forces pour rendre son pelage plus brillant. »

Un nettoyage des mains pour les humains

Avant les repas, les Jolivet n’oublient jamais de se laver les mains. « Une fois les chambres distribuées, après que chacun se fut lavé les mains et donné un coup de peigne, la famille se rendit à la salle à manger de l’hôtel. »

Un bon coup de peigne pour les cheveux de Susie

Bob, du fait de ses cheveux coiffés en brosse, ne risque pas d’être décoiffé. Susie, en revanche, a les cheveux tout emmêlés. Un bon coup de peigne est nécessaire... à moins de faire une coupe en brosse à toutes les filles de la famille, maman compris. « Moi, déclara Susie, j’aime nos cheveux comme ils sont. Je ne veux pas qu’on me coupe les boucles. »

Un bon parfum pour maman

En Floride, l’air est embaumé. Circus island semble être le paradis sur terre du touriste. Entre lagon bleu, soleil brillant et atmosphère parfumée, la petite famille se paye une belle récréation. La petite Susie exulte : « Maman, déclara Susie, ça sent comme ton plus meilleur parfum ! »

Un corps tatoué pour le meilleur jongleur de l’Olympic circus

Monsieur Flippon est un homme tout tatoué ; pour le plus grand bonheur des enfants, il détaille chacun de ses tatouages. Cet ancien marin héberge « l’aigle américaine » sur sa poitrine ; ce tatouage réalisé à Singapour, un jour de blues, lui avait alors permis de rêver à sa chère mère-patrie. « Le bec de l’oiseau était tatoué sur sa gorge et quand le jongleur avalait on aurait dit que l’aigle remuait la tête. » Sur le dos, Flippon porte un « magnifique lion bleu et rouge », à « l’air terrible » ; celui-ci a été réalisé en hommage à sa mère, d’origine britannique. Ce n’est pas tout. L’ancien marin arbore également des bateaux dont les voiles se gonflent, lorsqu’il bande ses muscles. Ricky est particulièrement intéressé par tous ces tatouages et aimerait se faire « tatouer ses propres bras ». Mais M. Flippon l’en dissuade : « Ne fais jamais ça, mon petit. Les tatouages ne s’en vont jamais. Une fois qu’on les a, il faut les garder toute sa vie, et il y a des moments où on en a vraiment assez d’être marqué partout. » La solution pour Ricky est une solution cosmétique. S’il veut jouer à l’homme tatoué, il lui suffira de se peindre le corps avec un cosmétique approprié. « Mais assure-toi d’abord que la peinture peut s’enlever à l’eau et au savon. »

Les Jolivet au cirque, en bref

Dans la littérature pour enfants des années 1950 ou 1970, les conseils éducatifs sont semés au fil des pages. Prudence en matière de tatouage, nous dit le jongleur Flippon, qui regrette parfois l’ornementation de son corps. En 2020, l’homme le plus tatoué de France, un instituteur, fait la une des médias,2 divisant ainsi l’opinion publique quant à la légitimité de son choix esthétique au regard de sa profession.

Bibliographie

1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Joyeux_Jolivet

2 https://www.lci.fr/education/freeky-hoody-l-instituteur-entierement-tatoue-des-regles-specifiques-sont-elles-appliquees-pour-l-apparence-aux-enseignants-2165361.html

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