Nos regards
Les après-solaires, un choix difficile à faire

> 12 juillet 2017

Les après-solaires, un choix difficile à faire L’abus de soleil est dangereux pour la santé. La sonnette d’alarme mise en action naturellement par l’organisme est le coup de soleil, également dénommé érythème actinique. Celui-ci se traduit par une inflammation cutanée, plus ou moins visible selon que l’exposition aura duré plus ou moins longtemps.
Cet érythème actinique peut prendre la forme d’une brûlure, avec des cloques dans les formes les plus sévères.

Au cinéma, dans la littérature... on retrouve le coup de soleil évoqué de diverses manières.

Si Romy Schneider et Alain Delon semblent échapper aux coups de soleil dans le film « La piscine », malgré de longs bains de soleil au bord de celle-ci, il n’en est pas de même pour Coluche, dans le film Banzaï. Celui-ci, en agent d’assurance malchanceux, n’échappe ni aux moustiques (il développera une réaction hors norme suite à une piqûre d’insecte), ni au soleil africain. Alors qu’il est censé travailler tranquillement à son bureau, il est envoyé aux quatre coins du monde et développe un super-coup de soleil qu’il attribue, pour se justifier aux yeux de sa petite amie qui ignore son activité intense, à l’usage excessif d’une lampe de bureau, au faisceau lumineux mal dirigé !

Georges Simenon décrit parfois des coups de soleil de manière hyper-réaliste. De son héros le Dr Mahé qui s’est exposé longuement et sans protection particulière, lors d’une partie de pêche, en plein été, sur l’île de Porquerolles, il dira : « Il s’était promené les manches de chemise retroussées. Maintenant, jusqu’aux coudes, on aurait dit de la viande saignante au-dessus de laquelle la peau paraissait blême et malsaine. » (Le clan des Mahé, 1946).

L’alpiniste et écrivain Roger Frison-Roche rejoint, quant à lui, l’avis de Clement Nicory sur la qualité des premiers produits de protection solaire mis sur le marché. Zian et Brigitte savent qu'il faut protéger sa peau, en montagne et pourtant, « Leurs figures, malgré l’huile antisolaire, prenaient la teinte éclatante du cuivre et la buée brouillait les verres teintés des grosses lunettes à coque métallique qui protégeaient la vue. » (La grande crevasse, 1948). Au tout début de l’histoire de la photoprotection topique, les huiles proposées aux consommateurs sont peu efficaces et les brûlures liées au soleil nombreuses (http://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/ambre-solaire-une-certaine-odeur-des-vacances-depuis-presque-1-siecle-257/).

Actuellement, les produits de protection solaire ont gagné en efficacité, même si l’on sait très bien qu’un certain nombre d’entre eux posent encore des problèmes… il n’est que de lire les Regards consacrés aux PPS durant ce mois de juin dernier…

La survenue de coups de soleil peut être liée à une exposition non protégée, au choix d’un PPS mal formulé, non adapté au type de peau, non adapté aux conditions d’ensoleillement, au non respect des règles d’utilisation (application en couche épaisse, ré-application toutes les 2 heures...)

Pour faire face aux effets immédiats des UV, l’industrie cosmétique met à notre disposition des produits réparateurs, hydratants, « sublimateurs » de bronzage... ayant pour but d’hydrater la peau, de l’apaiser et de « la maintenir en bon état » (comme nous l’indique la définition du cosmétique – voir aussi à ce propos https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/au-fait-c-est-quoi-un-cosmetique-172/).

Les puristes utiliseront un lait après soleil, suite à une exposition aux UV, les autres se tourneront vers leurs crèmes hydratantes, vers des crèmes barrière (http://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/les-cremes-barriere-des-produits-fort-utiles-85/) ou bien encore vers des cold creams (http://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/1-2-3-cold-cream-176/). Quelle que soit l’appellation, nous ne nous arrêtons pas à l’emballage !

Ce Regard est destiné aux puristes qui aiment à multiplier les cosmétiques dans leur salle de bains et qui ne conçoivent pas d’utiliser un autre produit qu’un après-solaire, une fois l’exposition UV passée.

Le lait réparateur L’Oréal pêche par la présence d’alcool et de soja (https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/pas-de-soja-dans-les-cosmetiques-60/).

Le gel désaltérant a la même idée saugrenue : de l’alcool en 3e position ! On sait pourtant très bien que l’alcool n’est pas désaltérant ! Même erreur pour le lait prolongateur de bronzage Nivea !

Le gel lacté Avène est sobre. Il est sans alcool... oui mais avec soja !

Le gel fondant La Roche Posay s’affranchit d’alcool et de soja. Il contient, toutefois, des dérivés de lanoline. A ce sujet, il convient de rappeler que la polémique qui entoure cet ingrédient et qui a fait couler beaucoup d’encre s’est achevée par la conclusion que selon les matières premières considérées le taux d’allergie engendrée est différent. Un autre facteur à prendre en compte est l’état de la peau. Si les alcools de lanoline ne semblent pas poser de problème en cas de peau saine, il n’en est pas de même dans le cas d’une peau lésée (http://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/nivea-baby-sans-soucis-188/). Il serait préférable dans le cas de ce gel fondant destiné à être appliqué sur une peau venant d’être exposée au soleil (et marquée éventuellement par des coups de soleil) de s’abstenir de ce type d’ingrédient.

Photoderm après soleil nous surprend par l’utilisation de lauryl sulfate de sodium, un tensioactif irritant que l’on peut tolérer, à faible pourcentage, dans un produit rincé comme un dentifrice mais pas dans un produit destiné à rester au contact de la peau, surtout si celle-ci est lésée. On pourra relire, pour se rafraîchir la mémoire à ce sujet, le Regard concernant le dispositif médical Ialuset (http://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/ialuset-une-drole-de-composition-pour-un-dispositif-medical-74/).

Ne désespérons pas, il existe sûrement sur le marché au moins une formule idéale. Nous l’avons trouvée en détaillant la formule du lait réparateur A-Derma. De la glycérine, des corps gras, un choix judicieux de tensioactifs... aucune faute à signaler... Ouf !

Sublime Sun Après-Soleil Lait Réparateur L’Oréal : aqua, glycerin, cyclohexasiloxane, isocetyl stearate, alcohol denat, aluminium starch octenylsuccinate, PEG-100 stearate, stearyl alcohol, glyceryl stearate, phenoxyethanol, dimyristyl tartrate, lithium magnesium sodium silicate, ammonium polyacryldimethyltauramide/ammonium polyacryloyldimethyl taurate, cetearyl alcohol, C12-15 pareth-7, dimethiconol, caprylyl glycol, methylparaben, xanthan gum, ethylparaben, benzyl salicylate, mica, glycine soja oil, tocopherol, tetrasodium EDTA, benzyl alcohol, butyl phenyl methylpropional, pisum sativum extract, vitreoscilla ferment, PPG-25-laureth-25, CI77891/titanium dioxide, benzyl benzoate, sodium citrate, citronellol, linalool, medicago sativa extract, parfum.

Sublime Sun Hydrafresh Protect Gel Après-Soleil Désaltérant L’Oréal : aqua, glycerin, alcohol denat, dipropylene glycol, pentylene glycol, butylene glycol, tocopherol, sodium benzoate, phenoxyethanol, PEG-60 hydrogenated castor oil, triethanolamine, limonene, camellia sinensis leaf extract, linalool, aloe barbadensis leaf juice, carbomer, citric acid, potassium sorbate, parfum.

Réparateur après soleil gel lacté Avène : avene thermal spring water, PEG-4 isododecane, glycerin, mineral oil, sorbitan stearate, caprylic/capric triglyceride, carthamus tinctorius seed oil, acrylates/C10-30 alkyl acrylate crosspolymer, benzoic acid, beta-sitosterol, caprylyl glycol, cetearyl alcohol, parfum, glycine soja seed extract, glycyrrhetinic acid, hydroxyethylacrylate/sodium acryloyldimethyl taurate copolymer, isohexadecane, PEG-32, PEG-400, polysorbate-60, sodium cetearyl sulfate, sodium hydroxide, sorbitan isostearate, sucrose cocoate, tocopheryl glucoside, aqua, xanthan gum.

Posthelios gel fondant La Roche Posay : aqua, butyrospermum parkii butter, glycerin, paraffinum liquidum, octydodecanol, PEG-30 stearate, glyceryl stearate, niacinamide, dimethicone, cetyl alcohol, cetyl acetate, acetylated lanolin alcohol, acrylates/C10-30 alkyl acrylate crosspolymer, capryloyl glycine, phenoxyethanol, sodium benzoate, steareth-10, tetrasodium EDTA, tocopherol, parfum.

Lait après soleil prolongateur de bronzage Nivea : aqua, glycerin, alcohol denat, dicaprylyl ether, glyceryl stearate SE, isopropyl palmitate, cetearyl alcohol, glycyrrhetinic acid, tocopheryl acetate, sodium cetearyl sulfate, sodium carbomer, dimethicone, phenoxyethanol, methylparaben, ethylparaben, linalool, citral, limonene, parfum.

Photoderm après soleil Bioderma : aqua, paraffinum liquidum, glycerin, sorbitan stearate, cyclopentasiloxane, propylene glycol, cetearyl alcohol, cyclohexasiloxane, polysorbate-60, cetyl alcohol, caprylyl glycol, parfum, allantoin, mannitol, xylitol, sodium cetearyl sulfate, sodium lauryl sulfate, rhamnose, ginkgo biloba leaf extract, sodium dehydroacetate, citric acid, ectoin, disodium phosphate, dipotassium phosphate.

Lait réparateur après soleil A-Derma protect : aqua, glycerin, caprylic/capric triglyceride, isopropyl palmitate, propylene glycol, C14-22 alcohols, dimethicone, hydroxyethyl acrylate/sodium acryloyldimethyl taurate copolymer, avena sativa sprout oil, benzoic acid, C12-20 alkyl glucoside, C20-22 alcohols, C20-22 alkyl phosphate, caprylyl glycol, parfum, polysorbate-60, sodium hyaluronate, sodium hydroxide, sorbitan isostearate, squalane, tocopheryl acetate, xanthan gum.

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