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Le maquillage Halloween : de quoi se faire vraiment peur !

> 12 février 2017

Le maquillage Halloween : de quoi se faire vraiment peur ! Le marché des cosmétiques vendus durant la période d’Halloween se porte très bien aux Etats-Unis. Costumes, produits de maquillage, confiseries ont ainsi généré, outre-Atlantique, un chiffre d’affaires de 5,6 billions de dollars.

Pour ressembler à une sorcière, à un squelette ou à un vampire, les cosmétiques sont de mise. Fonds de teint (le fond de teint naturel dit « nude » sera à bannir, le teint le plus terreux possible étant recherché), rouge ou plutôt noir à lèvres, ombres à paupières… sont achetés massivement afin de se rendre le plus hideux possible.

On comprendra que dans ces conditions, les cosmétiques classiques qui sont utilisés pour améliorer l’estime de soi, pour donner de soi la plus belle image possible, pour paraître le plus jeune et le plus sain possible ne soient pas particulièrement recherchés. Les boutiques spécialisées seront donc le seul recours pour celles et ceux qui souhaitent changer radicalement de physionomie.

Une étude réalisée aux Etats-Unis nous démontre les dangers liés à l’utilisation de ce type de produits. Le Règlement (CE) N°1223/2009 interdit la présence d'un certain nombre de métaux dans les cosmétiques. Ce sont pourtant ceux-ci qui sont retrouvés dans les produits de maquillage « spécial Halloween ». On trouve ainsi de l’antimoine, du plomb, du nickel, du cobalt, du mercure et de l’arsenic… tout ce que l’on peut rêver de mieux, en somme !

Morale de l’histoire : les produits pour le grimage sont des cosmétiques comme les autres ; il conviendra d’en tester la sécurité très sérieusement et ce d’autant plus qu’ils sont destinés à un public d'enfants.

Angela L. Perez, Melanie Nembhard, Andrew Monnot, Daniel Bator, Elizabeth Madonick, Shannon H. Gaffney (2017) Child and adult exposure and health risk evaluation following the use of metal- and metalloid-containing costume cosmetics sold in the United States. Regulatory Toxicology and Pharmacology, 84, 54-63

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