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Le lieutenant X, un gros consommateur de dentifrice !

> 01 février 2020

Le lieutenant X, un gros consommateur de dentifrice !

Vladimir Volkoff, alias le lieutenant X, n’hésite pas à emmener ses jeunes lecteurs en eau trouble. Dans Langelot contre Monsieur T,1 tout commence par un repas en famille chez les Montferrand et s’achève par un grand dîner entre espions allemands et français.

Il s’agit pour Langelot, un jeune agent du Service National d'Information Fonctionnelle (SNIF), d’à peine 18 ans, de contrer Monsieur T, un homme effroyablement graisseux, aux bras de « jambon » et aux lèvres ressemblant à s’y méprendre à des « saucisses », qui dirige une organisation internationale aux intentions diaboliques.

Il y a évidemment une jeune fille séduisante, Melle Bertha Mann, surnommée par Langelot « la mince Bertha ». Cette jeune fille semble être en lien avec Monsieur T et a l’air prête à lui communiquer les résultats d’une invention susceptible de changer les rapports de forces entre états au niveau planétaire.

Lorsque Langelot s’attache à découvrir qui se cache réellement derrière le frais minois de la « mince Bertha » ; il n’hésite pas à fouiller dans la boîte à gants de son véhicule. Bilan : « un peu d’eau de Cologne, un bonbon et une carte postale. » Afin d’en avoir le cœur net, il ne reste plus qu’à imprégner un mouchoir de ce qui semble bien être de l’eau de Cologne, afin que les chimistes en détaillent la composition et lui remettent un rapport précis à son sujet.

De Paris à Cannes, voici notre jeune lieutenant en pleine aventure... une aventure qui va coûter cher au contribuable. La jeune Bertha s’installe, effectivement, dans un hôtel luxueux, L’alcazar !

La « mince Bertha » va rapidement livrer tous ses secrets au jeune lieutenant qui la prend sous sa protection. Afin d’échapper aux hommes de main de Monsieur T, Langelot se met à communiquer avec Bertha à l’aide de pâte dentifrice. « Verrouillez la porte. Faites couler l’eau. » écrit-il sur la glace au dessus du lavabo de la salle de bain.

Soyons rassurés, la jeune Allemande, friande d’eau de Cologne, va sortir indemne de l’aventure, Langelot va briller, comme d’habitude, et tout va rentrer dans l’ordre, pour le plus grand bonheur des paisibles lecteurs.

Si l’intrigue est un peu embrouillée, s’il manque des détails indispensables (quelle est la marque du dentifrice ? Est-il fluoré ou non ?), la lecture de ce roman de la bibliothèque verte n’en reste pas moins un bon moment et ce d’autant plus que les pages dégagent le délicieux parfum des ouvrages anciens !

Un grand merci à Antoine, lecteur assidu de Langelot, qui nous a signalé ces détails cosmétiques intéressants.

Un grand merci aussi à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour l'illustration du jour !

Bibliographie

1 Lieutenant X, Langelot contre Monsieur T, Hachette, Paris, 1967, 250 Pages

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