> 29 juillet 2024
Développer des coups de soleil durant l’enfance ou l’âge adulte majore, de façon importante, le risque de survenue d’un cancer cutané.1 Ce constat, on le fait… mais, pour autant, dans les faits, il y a très peu de changement d’attitudes concernant les mesures préventives appliquées. Comme exemple, on peut citer les résultats d’une étude, menée récemment en Irlande, qui montre que, sur 10 271 adolescents, âgés de 13 ans en moyenne, 90 % ont déjà fait un coup de soleil dans leur vie et 74 % un coup de soleil l’année passée.2 On peut également citer cette étude réalisée sur les plages espagnoles. Les baigneurs interrogés affirment, dans 47 % des cas, avoir développé un coup de soleil douloureux au cours de l’été précédent.3 Des coups de soleil qui sont préjudiciables aux vacanciers, à court terme… comme à long terme. On sait comment les éviter. On en parle, aujourd’hui !
Dans la littérature médicale ancienne, il est possible de trouver des publications intitulées, en français, « coup de soleil ». Celles-ci ne font pas référence à une brûlure cutanée, mais bien plutôt à une insolation,4 aboutissant, parfois, au décès prématuré des sujets concernés.5,6 Un terme inapproprié, peu médical, indiquent des auteurs qui préfèrent plutôt la désignation d’apoplexie cérébrale.7
Cette insolation, qui survient l’été, doit être prise en charge rapidement… La personne est mise à l’ombre, au frais ; son visage est baigné avec de l’eau fraiche et il est possible de lui administrer une petite quantité d’eau et de… brandy ou bien un peu d’esprit de Hartshorn, une solution ammoniacale à réveiller les morts. Des cataplasmes de moutarde sont également préconisés ; ils sont déposés au niveau de la plante des pieds et du creux de l’estomac. Cataplasmes en application locale et émétique (Ipeca),8 par voie orale se complètent, harmonieusement, nous dit-on… Voilà les premiers secours à porter au patient lorsque l’on vit au milieu du XIXe siècle.9
A l’heure actuelle, le traitement de l’insolation ou coup de chaleur est basé sur le refroidissement du corps par différentes techniques.10 Le recours au cataplasme et au cordial n’a plus cours !
Le coup de soleil est défini comme un érythème (une rougeur cutanée), lié à une exposition au soleil.11 Cet érythème solaire, qui correspond à une réaction inflammatoire,12 voit sa teinte évoluer en quelques heures.13 Après une exposition solaire aigue, il est possible de mettre en évidence, au niveau cutané, ce que l’on appelle les Sunburn cells (SBS) ou cellules coup de soleil apoptotiques.14 Celles-ci siègent au niveau de la couche de Malpighi et résultent majoritairement de l’agression causée par les UVB,15 puisque l’on sait que ces radiations de courtes longueurs d’onde sont 600 fois plus génératrices de SBS que les radiations UVA.16
Les coups de soleil sont le plus souvent traités de manière simple à l’aide d’émollients, d’analgésiques. Dans certains cas et pour les formes les plus graves, une hospitalisation dans un service de grands brûlés peut être nécessaire.17
La prévention est simple… se mettre à l’ombre pour éviter coup de soleil et insolation. Ce conseil de prudence n’est pas nouveau, puisque nous est contée, dans la Bible, l’histoire mouvementée de Jonas. Celui-ci est plus connu pour son voyage en bateau et son ingestion par un gros mammifère, que pour son insolation. Il faut dire que Jonas est un peu récalcitrant à la parole de Dieu et qu’il y a nécessité pour l’Eternel de lui rappeler, de temps à autre, qui est le chef. Ainsi, Dieu, plein de sollicitude, fait-il pousser un ricinier dans le désert, afin d’abriter la tête du prophète. Mais, afin que Jonas comprenne que dans la vie tout vient de Dieu et tout doit mener à Dieu, celui-ci se dépêche d’envoyer un vilain ver ronger le ricinier et le faire dépérir. Il ne reste plus au Tout-Puissant qu’à faire lever un vent chaud et à placer à l’aplomb de la tête de Jonas un Soleil brûlant, pour que le pauvre homme soit près de défaillir. En quelques mots, la Bible nous décrit une insolation si terrible que Jonas en vient à implorer la mort.18,19 Une mort rapide et soudaine.
L’exemple biblique est parlant ; il nous montre bien que pour se protéger le soleil le mieux consiste encore à l’éviter.
Pour se protéger du rayonnement UV la peau dispose de différents moyens, la couche cornée d’une part, la production de mélanine d’autre part.20 Si cela ne suffit pas - et c’est le cas en particulier pour les sujets de phototypes clairs qui produisent majoritairement une mélanine non photoprotectrice et même délétère en matière de photoprotection - il est possible d’avoir recours à des produits de protection solaire. Ceux-ci ont été mis sur le marché au début du XXe siècle ; un certain nombre de chercheurs commencent alors à tenter de déterminer l’efficacité de ce type de produit en matière de prévention des coups de soleil, en irradiant la peau de sujets avec ou sans photoprotection. Pour obtenir le même degré de coup de soleil, il faudra, selon que la peau est protégée ou non, irradier celle-ci avec une énergie plus ou moins grande.21 C’est la base de la méthode de détermination de l’efficacité des produits solaires par méthode in vivo !
Les radiations responsables du coup de soleil ont des longueurs d’onde comprises entre 290 et 310 nm. Pour s’en protéger, on recherche des molécules qui absorbent dans cette plage de longueurs d’onde ; les salicylés (en particulier le salicylate de benzyle) et le PABA (acide para-aminobenzoïque) constituent ainsi les tous premiers filtres UV retrouvés dans les produits solaires les plus anciens.22 Donc on pourrait penser que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes… sauf que, rapidement, on se rend compte que le PABA est allergisant et qu’il produit des réactions croisées avec des anesthésiques comme la benzocaïne.23 Pas de chance !
Et on cherche, on cherche de nouveaux filtres UV. On s’intéresse à différentes familles chimiques, les anthranilates, les cinnamates, les pyrrones, les benzymidazoles, les benzophénones… et on n’y va pas avec le dos de la cuillère en matière de pourcentage incorporé dans la mesure où l’on utilise, bien souvent, un seul filtre par produit solaire. Le PABA se retrouve ainsi dans certains produits à la dose de 15 %.24
Et on continue à chercher et on trouve puisque de nouveaux filtres font régulièrement leur apparition dans l’Annexe VI du Règlement (CE) N°1223/2009, annexe fixant la liste des filtres UV utilisables dans les cosmétiques.
Mais l’on ne doit pas croire qu’un produit solaire protège comme un mur de béton et surtout l’on doit s’astreindre à en appliquer des couches généreuses et à en réappliquer toutes les deux heures ou après des activités nautiques. Dans le cas contraire, la personne qui se croit protégée restera longtemps au soleil et développera des coups de soleil qui la laisseront incrédule et qui diminueront sa confiance vis-à-vis de cette catégorie de produits.25
On ne peut qu’encourager les gens à utiliser les produits solaires dans de bonnes conditions d’emploi26 et leur faire comprendre que l’abus de crème solaire en prolongeant la durée d’exposition peut être dangereux pour la santé comme le souligne Philippe Autier.27
Et surtout, l’on ne doit pas utiliser un produit solaire toute l’année ou en intérieur comme nous le disons depuis des années et comme Bryan Diffey vient de le rappeler dans une publication parue en avril 2023.28-30
Une étude publiée en 2020 montre à quel point le coup de soleil fait partie de la vie des gens. Ce coup de soleil est photographié, exposé sur les réseaux sociaux et assorti de messages souvent humoristiques. En analysant les tweets d’Australiens, des chercheurs se sont ainsi rendus compte que le coup de soleil était source de blagues. Des émojis avec faces réjouies, des photos de personnes souriantes donnent une image idyllique du coup de soleil. Les personnes qui en souffrent n’insistent pas sur le côté douloureux du phénomène, mais mettent en avant le fait qu’avoir ce coup de soleil valait le coup car il était associé à un moment plaisant. Les auteurs rattachent également tous ces tweets à un caractère nationaliste. Les Australiens à peau claire établissent un lien entre être brûlé et être Australien. Cela va de soi, lorsque l’on vit dans un pays « brûlé par le soleil » ! Il y a également des personnes qui se plaignent de leur crème solaire qui ne les a pas bien protégés et d’autres qui ne sont pas satisfaites de recettes permettant a priori de guérir rapidement d’un coup de soleil (le yaourt par exemple !).31 A ce titre, on laissera les jaunes d’œuf, les pommes de terre, les tomates et toute la clique dans le garde-manger et on préfèrera opter pour des préparations plus efficaces.32
Peut-être avant de dire ce qui est efficace, faut-il préciser ce qui ne l’est pas, en démystifiant la croyance selon laquelle l’aloe vera est à la fois photoprotecteur et curatif, en ce qui concerne les coups de soleil. Une crème formulée à base de 70 % d’aloe vera s’est ainsi avérée doublement inefficace,33 même si certains auteurs ont tendance parfois à comparer le gel d’aloe vera à un gel contenant 1 % d’hydrocortisone.34
On utilisera des émulsions permettant d’hydrater la peau et de reconstituer la barrière cutanée.35
Il faut bien distinguer les médicaments, susceptibles de renfermer des principes actifs à caractère anti-inflammatoire comme l’hydrocortisone (Cortapaisyl, Cortisédermyl, Dermofenac)36 des protecteurs cutanés comme la célèbre Biafine,37 celle-ci est pourtant également un médicament qui ne correspond finalement qu’à un simple excipient composé de dérivés de pétrole.
Côté cosmétique, les laits après solaire ont souvent des compositions intéressantes. Il s’agit d’émulsions riches en corps gras, renfermant des actifs apaisants et/ou cicatrisants comme l’acide glycyrrhétinique, le niacinamide, le panthénol. On évitera les formules renfermant de forts pourcentages d’alcool.
Et puis, évidemment, le traitement passe par l’éviction solaire, jusqu’à guérison complète. On protégera sa peau à l’aide d’un vêtement.
Il s’attrape rapidement, dès lors que l’indice UV le permet. Il est douloureux et constitue un premier pas vers les cancers cutanés. Il doit donc être évité, en utilisant pour ce faire différents moyens, allant de la protection vestimentaire à la crème solaire, en passant par la recherche de l’ombre. Il est important de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, afin d’éviter d’y faire des omelettes.
1 Lashway SG, Worthen ADM, Abuasbeh JN, Harris RB, Farland LV, O'Rourke MK, Dennis LK. A meta-analysis of sunburn and basal cell carcinoma risk. Cancer Epidemiol. 2023 Aug;85:102379
2 Költő A, Rodriguez L, McAvoy H, Nic Gabhainn S. Sunburn, Sun Safety and Indoor Tanning Among Schoolchildren in Ireland. Int J Public Health. 2021 May 20;66:1604045
3 de Troya-Martín M, de Gálvez-Aranda MV, Rivas-Ruiz F, Blázquez-Sánchez N, Fernández-Morano MT, Padilla-España L, Herrera-Ceballos E. Prevalence and predictors of sunburn among beachgoers. Photodermatol Photoimmunol Photomed. 2018 Mar;34(2):122-129
4 Barnard G. Pathology and Treatment of Coup-De-Soleil or Insolatio. Ind Med Gaz. 1868 Apr 1;3(4):78-80
5 Coup De Soleil, or Stroke of the Sun. West J Med Surg. 1841 Oct;4(4):317
6 Solar Asphyxia, or Coup De Soleil. Med Exam (Phila). 1845 Sep;1(9):526
7 Swift HS. Observations on Exhaustion from the Effects of Heat: Coup De Soleil. West J Med Surg. 1854 Jul;2(7):68-75
8 Dowler B. Observations on Solar Asphyxia, Coup De Soleil or Sun Stroke. West J Med Surg. 1841 Nov;4(5):384-393
9 Coup-de-Soleil, or Sunstroke. West J Med Surg. 1854 Jul;2(7):85-86
10 Bouchama A, Dehbi M, Chaves-Carballo E. Cooling and hemodynamic management in heatstroke: practical recommendations. Crit Care. 2007;11(3):R54
11 Crew WH, Whittle CH. SUNBURN AND WINDBURN. Science. 1936 Oct 2;84(2179):309-10
12 Lergenmuller S, Rueegg CS, Perrier F, Robsahm TE, Green AC, Lund E, Ghiasvand R, Veierød MB. Lifetime Sunburn Trajectories and Associated Risks of Cutaneous Melanoma and Squamous Cell Carcinoma Among a Cohort of Norwegian Women. JAMA Dermatol. 2022 Dec 1;158(12):1367-1377
13 Pierce HE Jr. Some effective local medicaments in the prevention and treatment of erythema solare. J Natl Med Assoc. 1949 Jan;41(1):24-6
14 Young AR, Magnus IA. The sunburn cell in hairless mouse epidermis: quantitative studies with UV-A radiation and mono- and bifunctional psoralens. J Invest Dermatol. 1982 Oct;79(4):218-21
15 Kaidbey KH, Grove KH, Kligman AM. The influence of longwave ultraviolet radiation on sunburn cell production by UVB. J Invest Dermatol. 1979 Sep;73(3):743-5
16 Obata M. Quantitative studies on sunburn cell formation in mouse epidermis. Tohoku J Exp Med. 1983 Aug;140(4):395-405
17 Connolly S, Bertinetti M, Teague WJ, Gabbe BJ, Tracy LM. Sunburn Injuries Admitted to Burn Services in Australia and New Zealand. JAMA Dermatol. 2021 Jun 1;157(6):729-731
18 https://www.biblegateway.com/passage/?search=Jonas%204%3A6-8&version=BDS
19 Mitchell J. On the Coup De Soleil. Edinb Med Surg J. 1828 Jan 1;29(94):96-109
20 Blum HF, Kirby-Smith JS. NATURAL PROTECTION AGAINST SUNBURN. Science. 1942 Aug 28;96(2487):203-4
21 Blum HF, Eicher M, Terus WS. Evaluation of protective measures against sunburn. Am J Physiol. 1946 Apr;146:118-25
22 Rothman S, Henningsen AB. The sunburn-protecting effect of para-aminobenzoic acid. J Invest Dermatol. 1947 Dec;9(6):307-13
23 Gaul LE. Cross sensitization from para-aminobenzoate in sunburn preventives. Anesthesiology. 1955 Jul;16(4):606-14
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25 O'Hara M, Horsham C, Koh U, Janda M. Unintended sunburn after sunscreen application: An exploratory study of sun protection. Health Promot J Austr. 2020 Sep;31(3):533-539
26 Pissavini M, Diffey B. The likelihood of sunburn in sunscreen users is disproportionate to the SPF. Photodermatol Photoimmunol Photomed. 2013 Jun;29(3):111-5
27 Autier P. Sunscreen abuse for intentional sun exposure. Br J Dermatol. 2009 Nov;161 Suppl 3:40-5
28 Séhédic D, Hardy-Boismartel A, Couteau C, Coiffard LJ. Are cosmetic products which include an SPF appropriate for daily use? Arch Dermatol Res. 2009 Sep;301(8):603-8.
29 Couteau C, Philippe A, Galharret JM, Metay E, Coiffard L. UV filters in everyday cosmetic products, a comparative study. Environ Sci Pollut Res Int. 2024 Jan;31(2):2976-2986.
30 Diffey BL. Sun protection: false beliefs and misguided advocacy. Br J Dermatol. 2023 Mar 30;188(4):552-554
31 Stekelenburg N, Horsham C, O'Hara M, Janda M. Using Social Media to Determine the Affective and Cognitive Components of Tweets about Sunburn. Dermatology. 2020;236(2):75-80
32 Couteau C, Dupont C, Paparis E, Coiffard LJM. Demonstration of the dangerous nature of 'homemade' sunscreen recipes. J Cosmet Dermatol. 2021 Jun;20(6):1788-1794.
33 Puvabanditsin P, Vongtongsri R. Efficacy of aloe vera cream in prevention and treatment of sunburn and suntan. J Med Assoc Thai. 2005 Sep;88 Suppl 4:S173-6
34 Reuter J, Jocher A, Stump J, Grossjohann B, Franke G, Schempp CM. Investigation of the anti-inflammatory potential of Aloe vera gel (97.5%) in the ultraviolet erythema test. Skin Pharmacol Physiol. 2008;21(2):106-10
35 Hughes-Formella B, Wunderlich O, Williams R. Anti-inflammatory and skin-hydrating properties of a dietary supplement and topical formulations containing oligomeric proanthocyanidins. Skin Pharmacol Physiol. 2007;20(1):43-9
36 https://www.vidal.fr/maladies/peau-cheveux-ongles/coup-soleil-erytheme-solaire/traitements.html
37 https://www.vidal.fr/medicaments/biafine-emuls-pour-application-cutanee-2138.html
Avène lait réparateur après-soleil : AVENE THERMAL SPRING WATER (AVENE AQUA). CAPRYLIC/CAPRIC TRIGLYCERIDE. GLYCERIN. BEHENYL ALCOHOL. ARACHIDYL ALCOHOL. C20-22 ALKYL PHOSPHATE. 1,2-HEXANEDIOL. ARACHIDYL GLUCOSIDE. C20-22 ALCOHOLS. CAPRYLYL GLYCOL. FRAGRANCE (PARFUM). GLYCYRRHETINIC ACID. POLYACRYLATE-13. POLYISOBUTENE. POLYSORBATE 20. SIMMONDSIA CHINENSIS (JOJOBA) SEED OIL (SIMMONDSIA CHINENSIS SEED OIL). SODIUM HYDROXIDE. SORBITAN ISOSTEARATE. TOCOPHERYL GLUCOSIDE. WATER (AQUA). XANTHAN GUM.
Posthelios gel fondant La Roche Posay : AQUA / WATER, BUTYROSPERMUM PARKII BUTTER / SHEA BUTTER, GLYCERIN, PARAFFINUM LIQUIDUM / MINERAL OIL, OCTYLDODECANOL, PEG-30 STEARATE, GLYCERYL STEARATE, NIACINAMIDE, DIMETHICONE, CETYL ALCOHOL, CETYL ACETATE, ACETYLATED LANOLIN ALCOHOL , ACRYLATES/C10-30 ALKYL ACRYLATE CROSSPOLYMER, CAPRYLOYL GLYCINE , PHENOXYETHANOL, SODIUM BENZOATE, STEARETH-10, TETRASODIUM EDTA, TOCOPHEROL, PARFUM / FRAGRANCE
Sun protect gelée fraîche après-soleil Topicrem : AQUA (WATER) . GLYCERIN . PROPANEDIOL . BUTYROSPERMUM PARKII (SHEA) BUTTER . COCO-CAPRYLATE/CAPRATE . PARFUM (FRAGRANCE) . CARBOMER . 1,2-HEXANEDIOL . CAPRYLYL GLYCOL . XANTHAN GUM . SODIUM HYDROXIDE . CHLORPHENESIN . ALOE BARBADENSIS LEAF JUICE POWDER . PHYTIC ACID . TOCOPHEROL . ECHINACEA PURPUREA EXTRACT . HELIANTHUS ANNUUS (SUNFLOWER) SEED OIL . SODIUM BENZOATE . LACTIC ACID . POTASSIUM SORBATE
Eucerin après soleil Sensitive Relief : Aqua, ALCOHOL-DENAT, Glycerin, Panthenol, Hydrogenated Coco-Glycerides, Isopropyl Palmitate, Glyceryl Stearate SE, Butyrospermum Parkii Butter, Cetyl Alcohol, Glycyrrhiza Inflata Root Extract, Glycyrrhetinic Acid, Tocopherol, Pantolactone, Butylene Glycol, Tapioca Starch, Sodium Hydroxide, Dimethicone, Phenoxyethanol, Sodium Cetearyl Sulfate, Citric Acid, Carbomer, Parfum
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