Nos regards
Le ballon des captifs tatoué sur la peau

> 06 mai 2020

Le ballon des captifs tatoué sur la peau

Le tatouage est une pratique ancienne... très ancienne qui possède différentes significations. Le tatouage ethnique signe le plus souvent le passage de l’enfance à l’état adulte. Ce tatouage à caractère décoratif revêt un caractère positif pour les populations qui la pratiquent. Il n’en est pas de même du tatouage pratiqué chez les prisonniers de guerre, les esclaves, les voleurs...1 qui visent à marquer la peau d’un signe infamant et reconnaissable.

Ne nous y trompons pas, en regardant le film Le voleur de Louis Malle, sorti sur les écrans en 1967, nous n’allons pas assister à un joyeux divertissement mettant en scène le célèbre personnage créé par Maurice Leblanc. Le costume est pourtant identique. Notre voleur est en effet du dernier chic... le ton cependant n’est pas le même.

Point de malice, point d’énigmes à résoudre, point de cartes de visite laissés sur les lieux du crime...

Georges Randal s’est tout simplement fait dépouillé de sa fortune par un oncle un peu trop aventureux en matière de placements. La jolie cousine qui lui était promise, une certaine Charlotte, lui est confisquée dès lors que sa ruine est constatée. Tout ceci est quand même un peu raide !

En une journée, Georges perd fortune et amour. En une nuit, Georges découvre la volupté qui découle de l’acte de voler. Le premier vol est perpétré de manière totalement spontanée en forme de riposte au vol qui vient de lui être fait. En privant Charlotte des bijoux que lui offre sa future belle-mère Georges met un coup de pied dans la fourmilière et rebat les cartes d’un jeu dont il est désormais exclu.

Afin d’apprendre les ficelles du métier, Georges (alias Jean-Paul Belmondo) peut compter sur un curieux faux-abbé incarné avec brio par Julien Guiomar.

Excellent élève, Georges acquiert rapidement les bases du métier et s’insère rapidement dans une bande de truands parfaitement bien organisée.

Sur le biceps du voleur, il est possible d’apercevoir un tatouage représentant « le ballon des captifs »... c’est-à-dire une montgolfière prête à emmener son propriétaire loin d’un monde grinçant et absurde.

Bibliographie

1 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/le-tatouage-du-bagnard-a-madame-tout-le-monde-ou-presque-698/

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