> 16 septembre 2021

Imaginez un peu un agent secret du Service National d’Information Fonctionnelle (SNIF), Langelot en l’occurrence, obligé de se déguiser en laquais pour une mission toute particulière.¹ Difficile dans ces conditions de dévoiler tous ses talents en matière de prise de karaté ! Il faudra bien s’y faire, cette enquête est placée sous le signe du roi Soleil...

Une perruque poudrée !

« Une perruque poudrée toute blanche, avec une queue nouée derrière par un grand nœud bleu » style XVIII^e siècle. Et puis, « un jabot de dentelle, un gilet blanc, une longue veste bleue, à basques et à revers, des manchettes de dentelle, une culotte blanche, serrée aux genoux », des bas blancs et bien sûr des chaussures noires, « à boucle d’argent ». Voilà le déguisement dans lequel nous retrouvons Langelot pour une mission qui va le mettre en rapport avec le fils d’un roi. Affublé d’un costume de laquais, Langelot doit désormais se mêler à la foule des serviteurs (les vrais) chargés de rendre le séjour de souverains étrangers (le prince Malek et son père) au château de Versailles le plus agréable possible. Mis au placard (pour de vrai), battu, Langelot reste stoïque, s’époussetant même avec une brosse et remettant en place sa perruque poudrée à chaque instant. Quelle classe !

Une fiancée au nom prometteur

La fiancée de Malek n’est autre que son amie d’enfance, Shéhérazade Azziz, dont le père n’est rien moins que le principal opposant au régime du père de Malek. Un prénom de conte de fées… un physique de conte de fées, aussi.

Krim, le cruel ennemi de sa majesté et de M. Azziz

Krim roule pour lui... L’idéal : faire tomber d’un coup d’un seul le souverain et son opposant afin de pouvoir occuper la place vacante...

Langelot et le fils du roi, en bref

Ce n’est plus un coup d’état, « c’est une mascarade » ! Tout le monde est déguisé dans ce roman ; les femmes en robes à panier admirent leur image dans les bassins versaillais ; hommes et femmes sont fardés comme il convient, une mouche au coin de la bouche ou à proximité de l’œil.² La poudre ruisselle sur les visages et dans les cheveux des participants, à l’occasion de l’un des plus grands évènements de l’année : la réception d’un souverain étranger, par un président de la République, avec une magnificence toute royale. Tout finira bien pour le commissaire Didier, pour ses hommes, pour les membres du SNIF !

Bibliographie

1 Lieutenant X, Langelot et le fils du roi, Bibliothèque verte, Hachette, 1974, 189 pages

2 La Grande Mademoiselle ou les coulisses de la cour de Louis XIV | Regard sur les cosmétiques (regard-sur-les-cosmetiques.fr)