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La routine-beauté de Bécassine !

> 19 septembre 2024

La routine-beauté de Bécassine !

1932, Bécassine est « aux bains de mer ».1

Première scène de cet album, Bécassine est en train de balayer sa chambre, comme chaque matin. On est au mois de juillet. A 10h15… arrêt des machines, Bécassine s’offre une pause-lecture. C’est le moment pour elle de découvrir les nouvelles de son pays natal. « L’éclaireur de Clocher-les-Bécasses » la renseigne, en effet, sur tout ce qui se passe dans le village où elle est née.

10 minutes… voilà le temps de pause que s’octroie chaque matin Bécassine.

10 minutes extensibles qui peuvent s’allonger, à volonté, selon l’importance des nouvelles véhiculées par la feuille de chou !

En lisant la météo, Bécassine constate que le temps va virer à la grosse chaleur. Paris va « tourner à la rôtissoire » ! Il serait donc temps de quitter la capitale pour prendre ses quartiers d’été dans une contrée plus fraiche.

En un « tournemain », Bécassine remet sa coiffe en place (c’est l’illustration de gauche), avant de foncer chez sa patronne, Mme de Grand-Air. Occasion pour nous de constater que la Bretonne possède une jolie coiffeuse et qu’elle s’adonne un peu à la cosmétique comme en témoigne les deux flacons posés sur la tablette.

Et Bécassine découvre avec joie que Mme de Grand-Air est au diapason. Cet été, Mme de Grand-Air, sa bonne et sa petite fille Loulotte vont découvrir les joies de la plage.

A l’hôtel « Le Splendide », la petite famille prend pension, côtoyant d’autres familles aisées.

Les femmes y sont belles et toujours bien coiffées.

Ceci explique sans doute le soin mis par Bécassine pour aller se baigner. Pas question d’y aller tête nue. Bécassine se fourre, sur la tête, un « bonnet de toile cirée », afin de protéger « ses frisons » des effets néfastes de l’eau salée. Car Bécassine nous l’avoue, elle a des « frisons », c’est-à-dire des boucles, qu’elle obtient de manière artificielle à l’aide d’un fer à friser.

« J’entends constamment les dames, demoiselles et fillettes même, parler de leurs ondulations, de leur permanente, comme elles disent. Je n’ai pas voulu être seule à rester à plat. »

Bécassine, chaque matin, en cachette (surtout ne pas être vue de la moqueuse Loulotte) « s’escrime » avec son fer à friser (c’est l’illustration de droite).

Les frisures ne durent que 24 heures. Les frisures sont cachées toute la journée par la célèbre coiffe portée par Bécassine.

Qu’importe, Bécassine sait que ces petites boucles existent bel et bien. Et ça, c’est sa fierté !

Bibliographie

1 Caumery, Pinchon, Bécassine aux bains de mer, album Gautier – Languereau, 2011, 63 pages

 

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