Nos regards
La révolution cosmétique est en marche !

> 14 juillet 2019

La révolution cosmétique est en marche !

Tous les 14 juillet, de manière traditionnelle, nous célébrons les révolutions... cosmétiques.

En 2017, nous nous étions intéressées à « la chute » du corset et à son remplacement par des sous-vêtements beaucoup plus légers nécessitant la prise en charge des rondeurs, capitons et autres formes qualifiées de généreuses à l’aide d’un moyen cosmétique. « A bas le corset, Vive la crème amincissante ! »1

En 2018, nos regards s’étaient tournés vers un mascara « révolutionnaire » mis sur le marché par la prestigieuse maison Chanel. Nous en avions déduit qu’en fait de révolution la formule d’un bon mascara ne faisait jamais que tourner sur elle-même pour le plus grand bonheur des yeux sensibles.2

En 2019, c’est « Regard sur les cosmétiques » qui se met à empiler les pavés - traduire par compiler les informations scientifiques en vue de pouvoir débattre sereinement et scientifiquement sur la qualité des formules présentes sur le marché - afin de monter des barricades efficaces contre les idées reçues, les infox et autres contre-vérités patentées.

La tâche est rude, puisque les idées fausses, comme les mauvaises herbes, ont la peau très dure. « Chaque jour on en invente de parfaites, sans nom d'auteur. On dirait qu'un pollen les transporte. Leur promptitude à se répandre est foudroyante. Idem des fausses nouvelles qui galopent à toutes jambes, alors qu'on s'épuise pour en répandre une vraie, sans y parvenir." écrivait Jean Cocteau – dans Journal d'un inconnu… c’était en 1953…

Nous gardons pourtant confiance et aspirons à une vraie révolution, avec la prise de conscience de la nécessité d’abandonner les mauvaises habitudes et d’en prendre de nouvelles - les bonnes. Certaines sociétés l’ont très bien compris et ont commencé un travail en profondeur.

Notre « Ah ça ira » cosmétique accroche un certain nombre d’ingrédients et de modes à la lanterne et rappelle quelques fondamentaux.

Les filtres UV dans les produits du quotidien (gel main, gel douche...), dans les produits de maquillage (fond de teint, BB crème, vernis à ongles...) passent ainsi un mauvais quart d’heure. Cette mode qui a duré 20 ans est bonne à être sacrifiée sur l’autel d’une formulation raisonnée.

Les filtres UV dans les produits de protection solaire doivent retrouver toute leur place et ne pas être éliminés au nom de principes environnementaux fallacieux. Une échelle de valeur doit être réinstaurée afin de distinguer les solaires « dermopatriotes » (solaires conventionnels, photostables, résistants à l’eau), des solaires ennemis de la peau et de la santé (solaires formulés uniquement à partir de filtres inorganiques).

L’alcool doit être déclaré « ennemi public N°1 » et déchu de ses droits cosmétiques. Asséchant et exhausteur de pénétration, l’alcool éthylique doit être réservé à un très petit nombre de formules cosmétiques. On ne devra plus le retrouver, bien sûr, dans les produits hydratants, les produits de protection solaire, les produits destinés à être appliqués dans la zone péri-oculaire.

La mise sur le marché de produits cosmétiques ne peut être effectuée que par des citoyens dûment qualifiés et conscients des dangers liés à l’incorporation d’ingrédients interdits. Les citoyens en question devront garder en mémoire les affaires sanitaires qui ont endeuillées ou secouées le milieu cosmétique dans le passé et tout mettre en œuvre pour que ce genre de situations ne puisse plus se reproduire.3-5

La Règlementation en vigueur (Règlement (CE) N°1223/2009 du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 relatif aux produits cosmétiques et les règlements qui le modifient) devra être suivie au nom de la déesse Raison. Il n’est, en effet, absolument pas raisonnable de mettre sur le marché des produits cosmétiques qui ne sont pas en adéquation avec les textes réglementaires en vigueur.6

Sur le principe d’égalité des chances quant à la commercialisation des produits cosmétiques (« Tous les produits conçus dans les règles sont égaux en devoirs et en droits »), le « Règlement (UE) N°655/2013 du 10 juillet 2013 établissant les critères communs auxquels les allégations relatives aux produits cosmétiques doivent répondre pour pouvoir être utilisées »7 devra être affiché dans les services marketing et consulté tous les matins afin d’éviter l’apposition des mentions « sans » sur les emballages.

En 2019, il est temps de réaliser une rupture et de laisser de côté les mauvaises habitudes qui ont pu être prises.

Le site « Regard sur les cosmétiques » s’engage depuis 3 ans à mettre à disposition des professionnels et des consommateurs des armes efficaces contre les cosmétiques contre-révolutionnaires ancrés dans un passé qui ne demande qu’à se renouveler.

Ah ça ira, ça ira, ça ira... la révolution cosmétique, on la fera !

Merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour ce feu d'artifice... révolutionnaire !

Bibliographie

1 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/-a-bas-le-corset-vive-la-creme-amincissante-281/

2 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/2018-les-mascaras-font-leur-revolution-faut-il-y-croire-690/

3 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/a-l-origine-de-la-reglementation-cosmetique-l-affaire-du-talc-morhange-76/

4 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/les-mascaras-des-cosmetiques-a-l-origine-de-la-reglementation-cosmetique-americaine-443/

5 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/l-acide-borique-le-loup-dans-la-bergerie-1102/

6 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/novabaume-le-baume-bebe-qui-contrevient-a-la-reglementation-cosmetique-1112/

7 https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A32013R0655

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