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La cire d’abeille, la reine des ingrédients cosmétiques

> 26 avril 2021

La cire d’abeille, la reine des ingrédients cosmétiques

Sous forme d’émulsion protectrice, pour éviter la détérioration de certains fruits, comme les mangues,1 sous forme de compléments alimentaires se revendiquant de l’apithérapie, afin de renforcer les défenses immunitaires et de lutter contre les virus respiratoires plus ou moins agressifs (attention à ce genre d’argumentaire non fondé),2 ou encore sous forme d’ingrédient utilisable dans le domaine pharmaceutique et cosmétique, la cire d’abeille est un ingrédient recherché, convoité. Comme tout produit de la ruche, cette matière première bénéficie d’un capital sympathie important de la part du public. Matière première relativement onéreuse, cet ingrédient doit faire l’objet d’un contrôle analytique rigoureux, lors de son arrivée au laboratoire, afin de s’assurer qu’elle n’a pas été adultérée par de la paraffine ou de l’acide stéarique.3 « Agent liant, stabilisateur d’émulsion, agent conditionneur, agent de contrôle de la viscosité » et même « parfum » (???),4 la cire d’abeille est connue de l’inventaire européen et utilisée depuis des millénaires par l’Homme et ce pour différents usages. Du stick labial à la crème hydratante, en passant par le mascara, un cosmétique délibérément cireux, cet ingrédient est retrouvé dans suffisamment de cosmétiques pour mériter un Regard !

La cire d’abeille, un produit de la ruche

La cire d’abeille est produite par les espèces Apis mellifera et Apis cerana, les deux espèces les mieux représentées chez les apiculteurs. Il s’agit d’un produit de composition complexe, sécrété sous forme liquide, par des glandes à cire, présentes dans l'abdomen des ouvrières, âgées de 12 à 18 jours, c'est-à-dire se trouvant à la fin de la période de leur vie, période durant laquelle les abeilles jouent le rôle d’infirmières, en quelque sorte. Au contact de l'air, la cire se solidifie pour former des écailles qui vont être mélangées avec du pollen et de la propolis, afin de servir de matériaux pour l’édification des parois des alvéoles de la ruche. Lorsqu'elle est sécrétée par l'abeille, la cire d'abeille pure est presque blanche ; ce n'est qu'après contact avec le miel et le pollen qu'elle prend une couleur jaunâtre d’intensité variable, qui vire au brun au cours du temps.5

La cire d’abeille, une composition complexe

La cire d'abeille est un mélange complexe, renfermant plus de 300 composants, des hydrocarbures, des acides gras libres, des esters d'acides gras et d'alcools gras, des diesters et des substances exogènes, provenant de l’environnement. Les hydrocarbures qui représentent 12 à 16 % de la cire ont une longueur de chaîne allant de 27 à 33 atomes de carbone : on citera principalement l’heptacosane, le nonacosane, le hentriacontane, le pentacosane et le tricosane. Les acides gras libres (12 à 14 %) et les alcools gras libres (environ 1 %) possèdent, respectivement, des chaînes carbonées comportant entre 24 et 32 atomes de carbone et entre 28 et 35 atomes de carbone. Les monoesters et hydroxymonoesters linéaires de cire (35 à 45 %), avec des longueurs de chaîne généralement comprises entre 40 et 48 atomes de carbone, sont des dérivés d’acide palmitique, d’acide 15 hydroxypalmitique et d’acide oléique. Les cires complexes (15 à 27 %) sont composées d’acide 15-hydroxypalmitique ou de diols, qui, par leur groupement hydroxyle, sont liés à une autre molécule d'acide gras. On trouve également dans cette cire des molécules provenant de l’environnement (composés floraux ou bien éléments polluants à type de pesticides),5,6 du bêta-carotène, de nombreux flavonoïdes dont la chrysine.7

La cire d’abeille, une utilisation millénaire

Au Néolithique (soit 6500 ans avant notre ère), la cire d’abeille constitue un matériau de remplissage permettant de combler les cavités se formant au niveau dentaire ; en protégeant la dentine, le but recherché est de diminuer la sensibilité dentinaire.8

Le célèbre papyrus Ebers (16e siècle avant J.-C.) n’est bien sûr pas muet concernant l’emploi de cette cire qui permet, dans l’Egypte ancienne, de réaliser des médicaments destinés au traitement de pathologies oculaires (au même titre que les excréments de gazelle !), les morsures, les brûlures et traces de coups (avec les poils de chat !).9 Chez les Grecs et les Romains, la cire d’abeille est également un ingrédient très utilisé dans le domaine thérapeutique. En cas d’échec thérapeutique, la cire d’abeilles est ressorti des tiroirs pour réaliser... l’embaumement pour les Egyptiens ou pour être brûlée lors de rites funéraires, comme en témoignent des fouilles pratiquées sur le site de Ḥorvat Tevet (Israël).10 Les Romains, quant à eux, utilisent les propriétés plastiques de cette matière première pour façonner des masques mortuaires.11 Pas bien gai, tout cela !

Pour Pline, cette cire, « émolliente, réchauffante et cicatrisante », est un ingrédient de choix pour les préparations topiques ; tout comme pour le bon Dr Galien qui ne se déplace jamais au chevet du malade sans un ou deux échantillons de son célèbre cérat (une association de 3 ingrédients : cire d’abeille, huile d’olive, hydrolat de rose.12

La consultation de manuscrits datant du XVIIe siècle et compilant des recettes de médecine s’avère précieuse pour qui s’intéresse à la cire d’abeille, qui y est présentée comme un ingrédient multi-usage permettant de réaliser différentes formes galéniques. Pour traiter les maladies respiratoires, la cire d’abeille constitue un excipient intéressant « capable de fixer les parfums » (jasmin, cannelle, girofle, musc, civette, baume du Pérou) et de constituer un « baume apoplectique » porté dans un récipient attaché autour du cou. En cas de goutte, l’apothicaire du coin vous préparera un liniment à base d’huile de vers de terre et de sureau, épaissi par adjonction de petits morceaux de cire d’abeille. Idem en cas « d’irisipelles invétérées ou feu sauvage » ; cette inflammation ardente est, semble-t-il, maitrisée à l’aide d’une décoction de charpie de toile de chanvre dans l’huile d’olive ; la cire d’abeille est ajoutée à vue de nez jusqu’à obtention d’un onguent de la texture souhaitée. La cire d’abeille permet également de réaliser des pansements enduits qui ne portent pas encore le nom de dispositifs médicaux, mais qui en ont pourtant toutes les caractéristiques. On parle alors de « toile cirée » pour désigner ce pansement et non la nappe enduite afin de résister aux taches, placée sur la table de cuisine. Cette toile cirée consiste en un morceau de tissu dont la taille est adaptée à la zone à traiter ; le tissu est recouvert d’une préparation topique, permettant, par exemple, de calmer les douleurs d’estomac. Dans un tout autre registre, la cire d’abeille permet la formulation de bougies qui ne servent aucunement à éclairer... Ces bougies frottées d’onguent sont introduites dans l’uretère ou dans l’urètre afin de véhiculer des principes actifs divers et variés, permettant de traiter les maladies vénériennes ou les troubles urologiques. Dans le domaine dermatologique, la cire d’abeille est reine et indiquée pour le traitement des plaies, brûlures, ulcères, gerçures, dartres, engelures, contusions... Des panacées qui comme leur nom l’indique sont multi-fonctions et portent des noms évocateurs (« Onguent pour toutes sortes de blessures », « Cataplasme très excellent », « Onguent merveilleux », « Onguent miraculeux », « Onguent précieux tant pour les hommes que pour les animaux ») qui témoignent du crédit accordé à cette matière première. Dans le cas de l’onguent précieux, on note un mode de fabrication que l’on ne manquerait pas de désigner de « régressif » à l’heure actuelle. En effet, la décoction huileuse de céruse additionnée d’un sel de fer, de cuivre ou de zinc, de teinture de benjoin et de cire d’abeille est triturée « à la main », jusqu’à l’obtention de petits rouleaux ; les « bâtons de pâte à modeler » ainsi formés n’étaient nullement destinés à des ateliers créatifs, mais bien plutôt au traitement des blessures.12

A partir du XVIIIe siècle, la cire d’abeille entre dans la composition des cires à os, destinées à contenir les saignements, lors des interventions chirurgicales. La formule la plus célèbre est certainement celle de Sir Victor Alexander Haden Horsley, mise au point en 1885 (il s’agit d’un mélange de cire d’abeille, d’huile d’amande douce et d’acide salicylique). Depuis cette date, cette cire a été de nombreuses fois modifiées, mais garde le nom de cire de Horsley, en hommage à son inventeur.13 Actuellement, ces cires à os ont un statut de dispositifs médicaux.

La cire d’abeille, une utilisation thérapeutique étayée

Les extraits de cire d’abeille dans l’éthanol exercent un effet antimicrobien vis-à-vis d’un certain nombre de bactéries ou de champignons. C’est l’acide 10-hydroxy-trans-2-décénoïque, en particulier, qui est considéré comme un agent antibactérien.7

Le mélange de cire d’abeille et de miel est également intéressant dans le cadre de la prise en charge de la dermatite atopique, du psoriasis ou de l’érythème fessier.5,15,16 Les flavonoïdes, la chrysine en particulier, à effet anti-inflammatoire sont sans doute en partie responsable des bénéfices obtenus.7 Ces flavonoïdes sont également responsables d’un effet antioxydant ou antiradicalaire exploitable dans le domaine médical.17 Le cold crème constitue, encore aujourd’hui, un excellent excipient émollient et cicatrisant, pouvant être utilisé en association avec des principes actifs dans le cadre du traitement des brûlures.18 Il permet également de réaliser des pansements enduits,19 dignes héritiers des toiles cirées d’antan.

Par voie orale, des effets gastroprotecteur et anti-inflammatoire sont observés avec les alcools gras (tétracosanol, hexacosanol, octacosanol, triacontanol, dotriacontanol, tetratriacontanol), issus de la cire d’abeille.20

Enfin, certaines cires à os sont actuellement détournées de leur indication primitive dans le but de protéger la peau des soignants qui doivent utiliser quotidiennement des équipements de protection individuelle susceptibles d’être irritants.21

La cire d’abeille, une utilisation cosmétique

Cette utilisation cosmétique ne date pas d’hier et découle de l’emploi thérapeutique de la cire d’abeille sous forme topique. La formule du cold crème, inventée par Galien, est transmise scrupuleusement (ou non) au fil des générations. Des ajouts, des modifications sont effectués de façon à obtenir le rendu organoleptique souhaité. La pommade raffermissante pour le buste jette ainsi l’eau de rose aux orties mêlant cire d’abeille, blanc de baleine, huile d’amande douce et plantain,22 le cérat pour dartres et brûlures mélange cire d’abeille, huile d’amande douce et jaune d’œuf durci pulvérisé, le fard pour les cils s’amuse à noircir la jolie cire d’abeille mêlée à l’axonge avec du noir de fumée.23 Le kôhl, destiné à cerner l’œil d’un cadre noir, se fait dur pour se glisser dans un crayon de bois. La mine est à base de cérésine, de cire d’abeille, de suif ; dans cette base, il ne reste plus qu’à ajouter un parfum et un colorant noir.24 La cire d’abeille s’invite partout, dans les produits de soin, d’hygiène, de maquillage... et ce quelles que soient les périodes de l’histoire des cosmétiques considérées.

Et aujourd’hui ? Et bien, c’est pareil ! Une publication de 2016, faisant échos aux travaux du chimiste Paul Baudrecoux et à la composition parfaite de son mythique « Rouge Baiser », nous fournit des éléments précieux sur le sujet pointu de la sensorialité des sticks à lèvres. Un mélange de cires, de graisses et d’huiles, un mélange très simple… pas si facile pourtant à mettre au point lorsque l’on cherche à combiner des qualités aussi opposées que résistance à la traction et onctuosité à l’application. L’équipe lithuanienne qui a relevé ce défi nous fait part des proportions idéales de ce mélange connu de tous, mais qui nécessite de nombreux essais en laboratoire : 57,67 % d’huiles (huile d’argousier/huile de pépins de raisin), 19,58 % de cire d’abeilles et 22,75 % de beurre de cacao.25 Une autre publication, datant de 2014, relate le même type d’expérience avec cette fois-ci de l’huile de graines de pitaya (25 %), de l’huile de coco (37 %), de la cire d’abeille (17 %), de la cire de candelilla (2 %) et de la cire de carnauba (2 %), mettant ainsi en évidence les proportions les plus intéressantes à privilégier.26

En matière de réalisation d’émulsions hydratantes/nourrissantes/barrière, la cire d’abeille se marie aussi bien avec l’huile de pépins de citrouille,27 qu’avec l’huile de tournesol ou le beurre de cacao.28

En matière de préparations résistantes à l’eau, le binôme formé par l’éthinylsuccinatede pullulane et la cire d’abeille semble intéressant.29

La cire d’abeille, en bref

Il y a bien évidemment plein de choses à dire au sujet de cette cire d’abeille, utilisée depuis des millénaires et ce pour différentes applications. Une monographie que l’on doit à François Dorvault, une monographie à la Pharmacopée européenne,30 une innocuité parfaite, des propriétés qui permettent de la rattacher tour à tour aux excipients ou aux actifs, un ingrédient qui fait toujours l’objet de nombreux travaux et qui a toujours autant la cote auprès des formulateurs et consommateurs à une exception près... Avec une formule qui n’est pas sans rappeler celle de Proudhon (« La propriété c’est le vol »), la Vegan Society culpabilise le consommateur : « Le miel et les autres produits de la ruche tels que la cire d’abeille, la propolis et la gelée royale sont des produits d’origine animale. Les véganes ne les consomment donc pas. Les abeilles sont élevées et manipulées, le miel qu’elles produisent pour elles-mêmes leur est dérobé, comme cela se passe pour les autres animaux dont l’élevage sert à produire des aliments. »31 Etre détentrice d’un stick labial, d’une crème hydratante ou d’un mascara formulé à base de cire d’abeille est donc doublement répréhensible selon ces idéologies ! Pour celles et ceux qui ne voient dans cet ingrédient qu’un excellent émollient, doublé d’un agent de texture et d’un excipient très favorable au phénomène de cicatrisation, il n’y a aucune raison de se priver d’une matière première pour laquelle le recul en matière d’emploi bat tous les records !

Bibliographie

1 Eshetu A, Ibrahim AM, Forsido SF, Kuyu CG., Effect of beeswax and chitosan treatments on quality and shelf life of selected mango (Mangifera indica L.) cultivars., Heliyon., 2019, 9, 5, 1, e01116

2 Lima WG, Brito JCM, da Cruz Nizer WS., Bee products as a source of promising therapeutic and chemoprophylaxis strategies against COVID-19 (SARS-CoV-2)., Phytother Res., 2021, 35, 2, 743-750

3 Rortais A, Federica Barrucci, Lidija Svečnjak, A topic model approach to identify and track emerging risks from beeswax adulteration in the media, Food Control, 119, 2021, 107435

4 https://ec.europa.eu/growth/tools-databases/cosing/index.cfm?fuseaction=search.details_v2&id=92344

5 Fratini F, Giovanni CiliaBarbara TurchiAntonio Felicioli, Beeswax: A minireview of its antimicrobial activity and its application in medicine, Asian Pac J Trop Med, 2016, 9, 9, 839-843

6 Shimshoni JA, Sperling R, Massarwa M, Chen Y, Bommuraj V, Borisover M, Barel S., Pesticide distribution and depletion kinetic determination in honey and beeswax: Model for pesticide occurrence and distribution in beehive products., PLoS One., 2019, 20, 14, 2, e0212631

7 Kurek-Górecka A, Michał GóreckiAnna Rzepecka-StojkoRadosław BalwierzJerzy Stojko, Molecules, 2020, 28, 25, 3, 556

8 Bernardini F, Tuniz C, Coppa A, Mancini L, Dreossi D, Eichert D, Turco G, Biasotto M, Terrasi F, De Cesare N, Hua Q, Levchenko V., Beeswax as dental filling on a neolithic human tooth., PLoS One, 2012, 7, 9, e44904

9 Bonnemain H., La thérapeutique dans l'ancienne Égypte : Thierry Bardinet, Les Papyrus médicaux de l'Égypte pharaonique, [compte-rendu], Revue d'Histoire de la Pharmacie, 1998, 319, pages 345-351

10 Ayala A, Yuval Gadot, Omer Sergi, Heated beeswax usage in mortuary practices: The case of Ḥorvat Tevet (Jezreel Valley, Israel) ca. 1000 BCE, Journal of Archaeological Science: Reports, 36, 2021

11 Cornara L, Biagi M, Xiao J, Burlando B., Therapeutic Properties of Bioactive Compounds from Different Honeybee Products., Front Pharmacol., 2017, 28, 8, 412

12 Viel C., Jean-Christophe Doré, Histoire et emplois du miel, de l'hydromel et des produits de la ruche, Revue d'Histoire de la Pharmacie, 2003, 337, pages 7-20

13 de Laguérenne C., Abeille, miel et cire au XVIIe siècle dans des recettes manuscrites en thérapeutique et cosmétologie, Revue d'Histoire de la Pharmacie, 2003, 337, pages 37-48

14 Zhou H, Ge J, Bai Y, Liang C, Yang L., Translation of bone wax and its substitutes: History, clinical status and future directions., J Orthop Translat., 2019, 11, 17, 64-72

15 Al-Waili NS., Clinical and mycological benefits of topical application of honey, olive oil and beeswax in diaper dermatitis., Clin Microbiol Infect., 2005, 11, 2, 160-3

16 Cherniack EP., Bugs as drugs, Part 1: Insects: the "new" alternative medicine for the 21st century?, Altern Med Rev., 2010, 15, 2, 124-35

17 Giampieri F, Gasparrini M, Forbes-Hernández TY, Manna PP, Zhang J, Reboredo-Rodríguez P, Cianciosi D, Quiles JL, Torres Fernández-Piñar C, Orantes-Bermejo FJ, Bompadre S, Afrin S, Battino M., Beeswax by-Products Efficiently Counteract the Oxidative Damage Induced by an Oxidant Agent in Human Dermal Fibroblasts., Int J Mol Sci., 2018, 19, 19, 9, 2842

18 Bejenaru C, Mogoşanu GD, Bejenaru LE, BiŢă A, Bălşeanu TA, Ionică FE., Effect of Scutellariae herba extracts in experimental model of skin burns: histological and immunohistochemical assessment., Rom J Morphol Embryol., 2016, 57, 4, 1285-1294

19 Bayir Y., Harun Un, Zekai Halici, The effects of Beeswax, Olive oil and Butter impregnated bandage on burn wound healing, Burns, 45, 6, 2019, 1410-1417

20 Molina V, Mas R, Carbajal D., D-002 (beeswax alcohols): concurrent joint health benefits and gastroprotection., Indian J Pharm Sci., 2015, 77, 2, 127-34

21 Masen MA, Chung A, Dawczyk JU, Dunning Z, Edwards L, Guyott C, Hall TAG, Januszewski RC, Jiang S, Jobanputra RD, Karunaseelan KJ, Kalogeropoulos N, Lima MR, Mancero Castillo CS, Mohammed IK, Murali M, Paszkiewicz FP, Plotczyk M, Pruncu CI, Rodgers E, Russell F, Silversides R, Stoddart JC, Tan Z, Uribe D, Yap KK, Zhou X, Vaidyanathan R., Evaluating lubricant performance to reduce COVID-19 PPE-related skin injury., PLoS One., 2020, 24, 15, 9, e0239363

22 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/louise-bourgeois-avec-un-g-comme-gaiete-363/

23 Gastou P., Formulaire cosmétique et esthétique, Baillière, Paris, 1939, 312 pages

24 Cerbelaud R., Formulaire de parfumerie, Paris, 1933, 764 pages

25 Kasparaviciene G, Savickas A, Kalveniene Z, Velziene S, Kubiliene L, Bernatoniene J., Evaluation of Beeswax Influence on Physical Properties of Lipstick Using Instrumental and Sensory Methods., Evid Based Complement Alternat Med., 2016, 2016, 3816460

26 Kamairudin N, Gani SS, Masoumi HR, Hashim P., Optimization of natural lipstick formulation based on pitaya (Hylocereus polyrhizus) seed oil using D-optimal mixture experimental design., Molecules., 2014, 16, 19, 10, 16672-83

27 Ong TS, Chu CC, Tan CP, Nyam KL., Preparation and Evaluation Pumpkin Seed Oil-based Vitamin E Cream Formulations for Topical Application., J Oleo Sci., 2020, 69, 4, 297-306

28 Kovács A, Péter-Héderi D, Perei K, Budai-Szűcs M, Léber A, Gácsi A, Csányi E, Berkó S., Effects of Formulation Excipients on Skin Barrier Function in Creams Used in Pediatric Care., Pharmaceutics., 2020, 4, 12, 8, 729

29 Maedeh Omar-Aziz, Faramarz Khodaiyan, Seyed Saeid Hosseini, Combined effects of octenylsuccination and beeswax on pullulan films: Water-resistant and mechanical properties, Carbohydrate Polymers, 255, 2021, 117471

30 http://dictionnaire.acadpharm.org/w/Cire#:~:text=Apparent%C3%A9es%20aux%20lipides%2C%20elles%20sont,que%20la%20cire%20de%20carnauba

31 https://www.federationvegane.fr/documentation/pourquoi-etre-vegane/le-miel-cest-du-vol/

 

 

 

 

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