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L’huile d’amande douce et ses usages

> 26 avril 2017

L’huile d’amande douce et ses usages Fernand Raynaud dans son sketch « Moi mon truc c’est le vélo » se sert de l’huile d’amande douce familiale pour le graissage hebdomadaire de son engin. Cet amoureux de la petite reine n’imagine pas que l’on puisse réserver cet ingrédient qu’il juge précieux à un autre usage que l’entretien de sa bicyclette :
« Ma femme l’utilisait pour les bébés. Pour les enfants la graisse ordinaire ça suffit bien ».

L’huile d’amande douce (nom INCI : Prunus Amygdalus Dulcis Oil) est l’huile fixe obtenue par pression des noyaux du fruit de l’amandier. La teneur en huile varie de 50 à 65% selon les cultivars. On y trouve majoritairement des acides gras mono-insaturés tels que les acides oléique et linoléique (O. Kodad, G. Estopañán, T. Juan, J.M. Alonso, M.T. Espiau, R. Socias i Company - Oil content, fatty acid composition and tocopherol concentration in the Spanish almond genebank collection, Scientia Horticulturae, 177, 2014, 99-10).

Elle a été utilisée, traditionnellement, dans le domaine médical pour ses propriétés adoucissantes, hydratantes et cicatrisantes en cas d’inflammation cutanée (http://dictionnaire.acadpharm.org/w/Amandier).

La seule référence à huile d’amande douce retrouvée dans le Vidal concerne un gel anti-hémorroïdaire, Karelyne gel rectal, dont les principes actifs sont précisément cette huile et de la silice. Ce médicament n’est plus commercialisé depuis 2004. Une efficacité douteuse est certainement à l’origine de cette décision.

Les cosmétiques renfermant de l’huile d’amande douce, en revanche, sont très nombreux (crèmes hydratantes, savons surgras, huiles nettoyantes...). De nombreux laboratoires commercialisent cette huile, sans ajouts d’additifs, pour son effet émollient. Elle est également, traditionnellement, utilisée, avec succès, pour faciliter l’élimination des croûtes de lait présentes au niveau du cuir chevelu des nourrissons.

Si l’huile d’amande douce n’est pas le puissant anti-inflammatoire que l’on nous annonce parfois, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un émollient très intéressant qui a fait ses preuves. Pas vrai Marcel, oh oui Roro !

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