> 28 avril 2020
Au XVIe siècle, pour avoir un teint éclatant sans papules, ni pustules ou « enleveures » la reine Marguerite de Valois disposait d’une recette-miracle : une eau de mauve de qualité. Celle-ci ne devait pas être verte, seule condition à son efficacité !1
Au XXIe siècle, pour un teint merveilleux sans papules, ni pustules ou « enleveures », la consommatrice qui se plaint d’avoir une peau sensible pourra avoir recours à l’eau micellaire Douceur des Alpes – Mavala. Cette eau micellaire, formulée à l’aide de tensioactifs non ioniques doux, renferme différents actifs hydratants tels que le sel de sodium de l’acide pyrrolidone-carboxylique2 et la glycérine, ainsi qu’un extrait de mauve apaisant.
La mauve, grande mauve, herbe à fromage, fouassier ou fromageon, répond au nom botanique de Malva sylvestris. Les fleurs fraîches sont d’un rose-violacé (« mauve ») qui vire au violet–bleu lorsqu’elles sèchent.3 Feuilles et fleurs sont mises à profit dans les formulaires pharmaceutiques anciens pour adoucir la gorge ou calmer la toux (infusion de fleurs à 1 %) ou bien pour constituer la base de lavements (décoction de feuilles à 2,5 ou 5,0 %). La fleur de mauve fait partie de ce que l’on appelle les « espèces pectorales ». Ces espèces (fleurs de mauve, Pied-de-chat, Pas-d’âne, pétales de coquelicot, fleurs de bouillon blanc, guimauve et violettes) permettaient de réaliser des préparations destinées à la sphère ORL.4
La mauve, originaire d’Europe, d’Afrique du Nord et d’Asie est utilisée traditionnellement et depuis fort longtemps, à différentes fins. Les Grecs et les Romains ont exploité en particulier les propriétés émollientes et laxatives de cette plante. Des enquêtes ethnobotaniques menées en Europe ont permis de lister l’ensemble des préparations (infusions, décoctions, cataplasmes, liniments, lotions, bains et gargarismes) réalisées à partir des racines, des pousses, des feuilles, des fleurs, des fruits et des graines de cette plante. Traditionnellement, la mauve est indiquée dans le traitement des troubles du système digestif, des systèmes respiratoire, génito-urinaire, musculo-squelettique, ainsi qu’en dermatologie. Des effets diurétiques, laxatifs, spasmolytiques, lénitifs et cholérétiques sont reconnus. La mauve est également utilisée comme bronchodilatateur, expectorant, antitussif, anti-diarrhéique et recommandé pour les soins de la peau du sujet souffrant d'acné, ainsi que comme antiseptique, émollient et adoucissant. Les jeunes feuilles permettent, par exemple, de traiter les brûlures en réalisant des cataplasmes ou grâce à des infusions ou décoctions. Des bains sont également réalisés afin de traiter des pathologies cutanées comme l’acné.5
L’extrait aqueux de fleur de mauve renferme différents ingrédients intéressants du point de vue cosmétique. On note la présence de vitamine C (38 mg/100 g de poids sec) et d’acides phénoliques (environ 19 mg équivalent acide gallique/mg de poids sec).6
La mauve constitue une valeur sûre depuis des siècles ; elle s’immiscera avec talent dans les produits d’hygiène ou de soin.
Bibliographie
1 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/quand-margot-reve-de-degrafer-son-corsage-553/
3 Dorvault F. L’Officine, 23e édition, Vigot, Paris, 1995, 2089 pages
4 Formulaire de thérapeutique et de pharmacologie, 828 pages, Paris, Doin, 1905
5 Lillian Barros, Ana Maria Carvalho, Isabel C. F. R. Ferreira, Leaves, flowers, immature fruits and leafy flowered stems of Malvasylvestris: A comparative study of the nutraceutical potential and composition, Food and Chemical Toxicology, 48,6, 2010, Pages 1466-1472
6 Sadegh Mohajer, Rosna Mat Taha, Rosli Bin Ramli, Minoo Mohajer, Phytochemical constituents and radical scavenging properties of Borago officinalis and Malvasylvestris, Industrial Crops and Products, 94, 2016, Pages 673-681
Composition
Eau micellaire Douceur des alpes Mavala : Water (Aqua), Propanediol, Poloxamer 184, Polysorbate 20, Sodium PCA, Malva Sylvestris (Mallow) Flower Extract, Glycerin, Sodium Benzoate, Citric Acid, Disodium EDTA.
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