> 30 septembre 2024
Ingrédient intelligent permettant de mettre au point des emballages protecteurs pour les aliments,1 agent neuroprotecteur,2 aliment-santé,3 principe actif anti-SARS CoV-2 (un de plus !)4… additif utilisé comme antioxydant dans les cosmétiques ou actif anti-âge à effet antiradicalaire, éclaircissant, anti-rides… cet ingrédient d’origine naturelle est mis à toutes les sauces et fait jaser les scientifiques, depuis sa découverte en 1786. Astringent qui resserre les vaisseaux, les pores, hémostatique. On lui en a collé toutes sortes d’étiquettes dans le dos. A nous de les lui enlever, afin de les étudier une par une !
L’acide gallique est susceptible d’être obtenu comme son nom l’indique, assez clairement, à partir de la noix de galle. C’est Carl Wilhelm Scheele qui, en 1786, lors de l'étude d'un précipité gris, au goût aigre, formé après une extraction de l’excroissance présente sur la feuille de chêne (appelée noix de galle), suite à la piqure d’un insecte, Cynips gallae tinctoriae,5 le premier, découvre cette molécule (acide 3,4,5-trihydroxybenzoïque) qui peut être retrouvée à l’état libre ou bien sous forme de molécules plus complexes (on pensera en particulier au gallotanin),6 dans bon nombre de végétaux comme le raisin (les pépins), le rosier (sa fleur), le sumac ou encore l’hamamélis.7 Le thé vert en contient également.8,9 Tout comme le clou de girofle.10 Tout comme les eaux usées viticoles11 ou bien encore les graines de fruits de la passion12 ou la peau de l’ananas13 ou du rambutan,14 ce qui pourrait être une bonne source pour du up-cycling.
Au début du XIXe siècle, sont proposées différentes techniques d’extraction de cet ingrédient à partir de la noix de galle. Le chimiste Schnaubert note, par ailleurs, dans ses cahiers de laboratoire que la belle poudre blanche obtenue directement par extraction voit sa teinte virer au marron, sous l’effet de la lumière et au contact de l’air.15
Au début de XXIe siècle, certains chercheurs s’intéressent tout particulièrement aux extraits végétaux fermentés et à leurs performances « cosmétiques ». C’est ainsi qu’une équipe coréenne a montré l’intérêt de laisser fermenter un extrait d’Aronia melanocarpa par une moisissure, Monascus purpureus. Cette fermentation a pour conséquence une augmentation de la teneur en acide gallique dans le milieu, d’où des effets « décuplés » en matière de contrôle de la pigmentation cutanée.16 Il faut dire que l’effet inhibiteur de la mélanogenèse via divers mécanisme (dont l’inhibition de la production de tyrosinase, de tyrosinase related protein-1 et de dopachrome-tautomérase) est bien documenté.17
Même chose, lorsque l’on fait fermenter un extrait de châtaignier18 par une bactérie lactique (Lactiplantibacillus plantarum), la teneur en acide gallique étant triplée par rapport à l’extrait non fermenté.19
La propolis renferme différentes substances phénoliques, dont l’acide gallique (une quarantaine de nanogrammes par millilitre).20
Certains champignons, comme Macrocybe gigantea, sont riches en acide gallique. Enfin riche… si on veut. Compter 850 microgrammes par gramme de poids sec !21
L’acide gallique possède des propriétés antioxydantes supérieures à celles de la curcumine, celle-ci, étant, elle-même, plus efficace que l’acide ascorbique.22
Au milieu du XIXe siècle, le Dr William Bayes est tout heureux de rapporter le cas d’un gentleman qui l’avait consulté un certain 6 juin (un dimanche, si l’on veut être très précis). Ce monsieur, décrit comme étant de complexion bilieuse, se mit à cracher le sang (l’équivalent de 2 à 3 cuillères à soupe), à peine arrivé dans le cabinet du médecin, ce qui déclencha chez lui « une crise de larmes », comme celle, nous dit-on, survenant chez des « femmes hystériques ». Il faut dire que ce patient avait alors consulté un grand nombre de médecins qui, tous, avaient diagnostiqué une bronchite chronique, récalcitrante à tout traitement. Un teint jaune, une peau sèche, une langue et une haleine chargées, une urine abondante à l’odeur aussi agréable que celle d’un parfum… voilà les signes cliniques associés. Le traitement mis en œuvre comprit alors du sulfate de magnésie, de l’acide sulfurique et du jus de citron. On put noter une légère amélioration qui ne dura guère… Le patient, revenu au cabinet du médecin, fut, en effet, repris de toux sanglante. Alarmé, le Dr Bayes raccompagna le gentleman chez lui, l’installa sur un sofa, avec ordre de n’en point bouger et prescrivit « 5 grains d’acide gallique », à renouveler toutes les deux heures… La situation améliorée un court laps de temps se mit à empirer dans la nuit, ce qui obligea le médecin à dégainer une nouvelle fois son arme médicamenteuse. Pour stopper les crachements de sang, Bayes proposa une drachme d’acide gallique, dissoute dans un flacon de six onces d’eau chaude, additionnée d’une bonne rasade de brandy (une cuillère à soupe bien pleine !). La préparation fut alors refroidie par de la glace et administrée à raison d’une cuillère à dessert. Au bout d’une demi-heure le patient soumis à ce régime commença à revenir à la vie. On continua alors le traitement à l’acide gallique, en espaçant les prises toutes les 5 minutes, pendant encore une demi-heure, puis toutes les 10 minutes, pendant encore deux heures. Par la suite, le Dr Bayes recommanda du sulfate de magnésie et de la créosote. Il se félicita, dans la presse médicale, des résultats obtenus en faisant usage de fortes doses d’acide gallique.23
Le Dr Bayes n’est, bien sûr, pas le seul à vanter les propriétés antihémorragiques de l’acide gallique administré par voie orale. Le Dr Grantham,24 le Dr Stevenson,25 et le Dr Beale26 étaient également dithyrambiques concernant ce principe actif médicamenteux.
Au début du XXe siècle, l’acide gallique est présenté dans les ouvrages médicaux comme un « astringent », utilisable par voie orale, à la dose de 0,3 g à 1 g, incorporé dans des formes galéniques comme la pilule ou la potion. Il s’agit du principe actif retrouvé dans une spécialité appelée « Oxymel diurétique de Gubler ». Cet acide gallique peut être associé à l’ergotine et à l’extrait de ratanhia, dans le traitement de la néphrite. Il peut également permettre de formuler une « pommade contre la chute des cils » (A. Trousseau), en le dispersant dans un excipient renfermant un mélange de vaseline et d’huile de ricin, le tout étant agréablement parfumé à « l’essence de lavande ».27
A l’heure actuelle, l’acide gallique est toujours très étudié ; on lui reconnaît de nombreuses propriétés (antioxydant, antiinflammatoire, antimicrobien, antifongique).28
Par voie topique, utilisé à 1 %, associé au niacinamide (4 %) et à l’acide laurique (1 %) l’acide gallique est présenté comme une alternative au peroxyde de benzoyle, en matière de prise en charge de l’acné.29 Certaines préparations à base d’extraits végétaux contenant entre autres de l’acide gallique confirme cet effet anti-acné en mettant en évidence, in vitro, ou in vivo sur animal, un effet antimicrobien vis-à-vis de Cutibacterium acnes et un effet anti-inflammatoire.30,31
L’acide gallique est également proposé comme actif apaisant à destination des patients atopiques.32
La littérature n’est pas muette à ce sujet. On sait que l’acide gallique permet de réduire les effets associés à un certain nombre de polluants,33 comme l’aluminium ou le mercure.34 Il exerce également un effet cytoprotecteur sur certains organes cibles de molécules toxiques comme le paraquat (un herbicide), par exemple35 ou cibles de molécules anti-cancéreuses.36
Pour l’inventaire européen, pas d’épanchement en ce qui concerne cet ingrédient non réglementé présenté sobrement comme un « antioxydant » !37
C’est du moins ce que des pharmaciens et des médecins clament dans une publication datée de 2018. Quel étonnement pour eux de constater que l’acide gallique et ses esters (les gallates) sont toujours soigneusement rangés dans le tiroir à « additifs », alors qu’ils devraient plutôt gagner du galon, afin de pouvoir être considérés comme des actifs. Actif apaisant, antiradicalaire, éclaircissant, anti-âge, l’acide gallique est, à les entendre, une véritable pépite !38 Une pépite qui peut être vectorisée dans des niosomes, afin d’en assurer la stabilité et d’en augmenter l’efficacité.39 Une pépite qui, il y a quelques années, a été incorporée dans un cosmétotextile, afin de potentialiser son efficacité (par parenthèse, en bonnet ou en bas, on ne voit pas bien ce que l’on pourra faire de ce cosmétotextile) !40-42 Une pépite qui se lie à des peptides, afin de se transformer en un anti-âge résolument moderne.43 Une pépite qui intéresse les formulateurs de « dermocosmétiques » naturels, c’est-à-dire ceux formulés à partir d’extraits végétaux (à ce titre l’extrait de kaki s’avère, semble-t-il, souverain en matière de lutte contre les rides).44
Des gels renfermant 0,6 % d’acide gallique sont ainsi proposés afin d’exercer un effet protecteur des membranes des cellules cutanées vis-à-vis du phénomène de peroxydation lipidique (lutte contre le vieillissement cutané).45
Par ailleurs, dans le cadre de la formulation de produits de luxe, l’enrobage de l’acide gallique avec de l’or fait rêver des chercheurs taiwanais, qui considèrent cette association comme prometteuse en matière de protection des composés de la matrice extracellulaire dermique.46 L’acide gallique dans le monde des nanoparticules peut également être proposé pour enrober des ingrédients bien connus de l’industrie cosmétique comme les oxydes de fer, par exemple.47
On pense également à l’acide gallique dans le cadre de la photoprotection topique, puisque certains auteurs le comparent en matière d’efficacité anti-UVB à l’acide férulique.12,48,49 Une molécule étudiée par différentes équipes, certaines, contre toute logique, cherchant à augmenter son passage transdermique, bien que souhaitant l’utiliser comme filtre UV (dans ce cas on devrait au contraire tout faire pour minimiser ce phénomène de pénétration cutanée).50
Enfin, on sait, depuis longtemps, que l’acide gallique peut être employé comme ingrédient de teinture capillaire. Ceci est toujours étudié par des chercheurs qui tentent de trouver des alternatives à la PPD (paraphénylène diamine).51,52 Par ailleurs, d’autres chercheurs se penchent sur des extraits aqueux de henné (Lawsonia inermis) et y découvrent des molécules d’intérêt comme l’acide gallique, l’acide férulique et la lutéoline,53,54 passant (ou non, cela dépend des travaux) sous silence la présence de lawsone, ingrédient pourtant emblématique.55 D’autres encore réalisent des vecteurs d’actifs de thé noir, destinés à révolutionner le domaine (une révolution lente, quand on sait que la publication en question date de 2013).56
Antioxydant passé de mode, actif pas encore à la mode, cet acide gallique a pourtant, visiblement, quelques atouts dans sa manche, tant il est présenté comme une panacée.57 Susceptible d’être obtenu par la fermentation de végétaux (c’est mode !), ingrédient à effet détoxifiant, dépolluant58 (c’est très mode !), l’acide gallique est loin d’être une fashion victim… Il attend son heure… tout bonnement !
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