> 05 août 2022

Au début du XX^e siècle, Georgius, puis Fernandel embarquent pour un voyage en absurdie, s’imaginant avec bonheur dans la peau d’une midinette, « Si j’étais midinette ».¹ A la fin du XX^e siècle, ce rêve a viré au cauchemar pour un Sardou, qui, aidé de son complice Pierre Delanoë, met en scène une femme qui n’a même plus le temps de se maquiller.²

Mais revenons aux rêves d’un Fernandel tout émoustillé à l’idée de se fondre dans la peau d’une gentille midinette (Ah ! si j'étais midinette/Ah ! Tais-toi ! Ah ! Tais-toi). Une petite jupette, des bigoudis sur la tête, de la « poudre de riz » (Je me mettrais d'la poudr' de riz/Jusqu'à sur le nombril) sur tout le corps… Fernandel ne badine pas avec les règles élémentaires de mise en beauté.

Le rêve de Fernandel vire toutefois au cauchemar, lorsque la midinette rencontre un vil séducteur qui lui laisse un marmot sur les bras.

Finalement, du rêve de Fernandel au cauchemar de Sardou, il n’y a guère plus d’un grain de poudre d’amidon de riz. Pas facile d’être une femme, et ce quelle que soit l’époque qui est la sienne !

Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour l'illustration du jour !

Bibliographie

¹ http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/paroles/si_j_etais_midinette.htm

² https://www.paroles.net/michel-sardou/paroles-etre-une-femme