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En voiture avec le petit Nicolas !

> 22 juillet 2021

En voiture avec le petit Nicolas !

Voyager avec le petit Nicolas n’est pas vraiment de tout repos.1 Les intentions sont toujours bonnes, le résultat est souvent consternant. Les portières de voiture claquent, le soleil brûle la peau, les pyjamas bleus déteignent, les parents se frittent un peu et même beaucoup... Et pourtant, au final, c’est quand même vraiment chouette les vacances ! Et puis, avec le petit Nicolas, on savoure des mots un peu désuets comme « gougnafier », on se glisse dans l’intimité familiale et on se rend compte que papa est un peu tire-au-flanc, on découvre les recettes de mémé contre le rhume. Bref, on ne s’ennuie pas !

Le coup de soleil de M. Bongrain, un joli souvenir de vacances

Le collègue de travail de papa, M. Bongrain, revient de vacances passées en Espagne. L’occasion de faire fonctionner le projecteur à diapositives, pour montrer, à qui le veut bien, les joies des vacances en famille. Un voyage en voiture fatigant (c’est fou comme les crevaisons s’enchaînent !), une chaleur comme dans un four, un hôtel minable dans une ville-étape, un restaurant dont la cuisine rend malade... bref de « merveilleux souvenirs » ! Et puis, aussi, un coup de soleil formidable (« Et puis, nous avons vu des tas de photos d’une plage où il ne faut pas aller parce qu’il y a trop de monde, et où M. Bongrain avait été tellement brûlé par le soleil qu’il avait fallu appeler le docteur [...]).

Le bain du petit Nicolas, un bon moment du quotidien

Quand papa et maman partent dîner chez leurs amis, les Tartineau, Nicolas se prépare une chouette soirée. Les devoirs, le bain (« maman est venue me chercher pour me dire d’aller prendre mon bain »), le dîner (steak-frites et gâteau au chocolat), le dodo, tout s’enchaîne à grande vitesse, pour que papa et maman soient à l’heure chez les Tartineau.

Le rhume de papa et les recettes de mémé, un mauvais souvenir à effacer

S’arrêter pour un petit rhume de rien du tout, pourquoi pas ? Papa en a marre du boulot. Allez, on reste à la maison. Oui, mais à la maison, il faut aider Nicolas à résoudre des problèmes de robinets qui fuient, il faut supporter les cris de M. Blédurt, le voisin, et accepter les remèdes infaillibles de mémé. Et une grosse cuillérée de « Bogomotobol vitaminé », et les piqûres et les ventouses... Non, décidemment, ça va déjà mieux. Papa est vraiment courageux... cet après-midi, il retourne au travail.

Le petit Nicolas voyage, en bref

René Goscinny ou des vacances à l’ancienne. Beaucoup d’énervement, des voitures sans climatisation qui concentrent la chaleur et la mauvaise humeur, des gens modestes qui sont hébergés dans des hôtels modestes (même carrément horribles)... Des vacances sans crème solaire, durant lesquelles l’on brûle à volonté. Des vacances où l’on prend plein de photos que l’on pourra savourer au retour lorsque la température aura baissé, lorsque la peau aura cicatrisé, lorsqu’il faudra montrer, aux voisins et amis, que les souvenirs de vacances, c’est « merveilleux », plus merveilleux même que les vacances elles-mêmes !

Bibliographie

1 Sempé/Goscinny, Le petit Nicolas voyage, Folio junior, IMAV éditions, 2008, 147 pages

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