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Douche et shampooing, une détective propre comme un sou neuf !

> 05 janvier 2023

Douche et shampooing, une détective propre comme un sou neuf !

Qu’est-ce qui ressemble plus à une malle de luxe qu’une autre malle de luxe, et ce d’autant plus que ces deux malles ont été fabriquées par la même société et qu’elles portent les mêmes initiales en ferronnerie ? Le A de Alice, le R de Roy ou bien le A de Arabella et le R de Roddington ! Dans ces conditions et lorsque l’on sait que ces deux demoiselles embarquent sur le même paquebot (le Saint Patrick) à destination de l’Argentine, on peut se douter qu’il va y en avoir des histoires. Entre confusions, vols… les deux malles vont réaliser un véritable ballet ! Au point que le lecteur en est un peu perdu et ne sait plus trop bien qui a quoi, quoi est à qui !1

Une mission… matrimoniale

Durant cette aventure, Alice est chargée par son père, James Roy, de convaincre Doris Trenton d’épouser le jeune homme qui lui a été désigné par sa famille, un certain Henry Willard. Ce jeune homme qui a hérité des parts de son père dans l’affaire de bagagerie de luxe Trenton & Willard laisse Doris complètement froide. Un garçon beaucoup trop mou à son gré.

Mais quand va-t-elle donc sortir de la salle de bains ?

Dès la 4e page de cet opus, à River City, aux Etats-Unis, Alice Roy est occupée à sa toilette… « Elle courut à la salle de bains, prit une douche, passa une toilette fraîche […] ».

Mais pourquoi ce jeune homme roux est-il si étrange ?

Sur le paquebot ou bien chez Mme Purdy, la personne qui héberge Alice, Marion et Bess, on ne cesse de croiser un étrange jeune homme à la « chevelure d’un roux doré ». Ce monsieur est désigné sous le nom de M. Smith ou de M. Harold Sand, selon les cas. Ce jeune homme intrigue Alice qui, bien que ne lui ayant pas été présentée, a le sentiment de déjà le connaître…

Mais pourquoi ne sort-elle toujours pas de la salle de bains ?

Chez Mme Purdy, en Argentine, Alice reste dans la salle de bains un temps infini ! « Alice se précipita la première dans la salle de bains pour y faire sa toilette… et y demeura si longtemps que Bess et Marion protestèrent. Alice sortit en riant de la pièce, les cheveux encore tout humides. » En réalité, Alice n’est pas restée sous la douche tout ce temps, elle s’est, en revanche, postée derrière la fenêtre afin d’observer « le mystérieux rouquin ». Les mains sur le giron, ce curieux individu, semble attendre quelqu’un ! Un séchage rapide des cheveux et Alice libère les lieux pour le plus grand bonheur de ses deux amies.

Mais pourquoi Doris disparaît-elle des jours entiers ?

Pour enquêter sur les activités de son père et de ses associés. Et le résultat de cette enquête n’est pas réjouissant… M. Trenton s’est acoquiné avec des voleurs pour remettre son entreprise à flots ! Et lorsque l’on regarde qui se cache sous la perruque rousse de M. Sand, on aperçoit le frais minois de Doris. Quelle coquine !

Alice et la malle mystérieuse, en bref

Durant cette aventure, les énigmes s’emmêlent et Alice Roy les démêle avec patience et professionnalisme. Elle arrivera, cette fois encore, mine de rien, à débusquer une bande de voleurs de bijoux (comme on peut s’en douter les malles constituent d’excellentes cachettes pour faire passer des bijoux en fraude), à remettre une société de bagages de luxe en perte de vitesse à flots, à permettre à Doris et à Henry de se connaître, de s’apprécier. Décidément, cette Alice Roy dispose de plus d’un tour dans sa malle… mystérieuse !

Bibliographie

1 Quine C., Alice et la malle mystérieuse, Bibliothèque verte, 1968, 247 pages

 

 

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