> 29 août 2024
Le film M. Klein nous ramène en 1942. Profitant de la persécution des Juifs, le marchand d’art Robert Klein fait son beurre et vit dans un luxueux appartement parisien, avec sa nième maîtresse en titre, Jeanine.
Dans ce film étrange, où les Robert Klein abondent… l’un est Juif et l’autre pas. L’un est résistant (peut-être ?) et l’autre pas (du moins il n’en a vraiment pas l’air), il y a ceux qui continuent à vivre dans le luxe comme si la guerre n’existait pas. Il y a ceux qui souffrent de la guerre et de ses restrictions.
Et il y a ceux qui embrouillent tout et veulent faire passer Robert Klein, le marchand d’art, pour un Juif. Robert Klein a visiblement plus d’ennemis que d’amis !
La maitresse de Robert Klein n’a pas l’air de souffrir beaucoup. Dans la salle de bain de Robert, elle se prélasse, utilisant du rouge à lèvres comme si cet article n’était pas rare.
Le marchand d’art va se mettre à enquêter, afin de retrouver son homonyme. Il suit une piste, puis une autre. Le Robert Klein Juif semble insaisissable. Sa maîtresse, qui a été un temps danseuse dans une boîte de nuit, travaille désormais en usine. Dans une usine dont les ouvrières à qui Robert Klein montre sa photo sont admiratives de cette belle jeune femme usant de « fond de teint » ! Les ouvrières, quant à elles, n’ont pas les moyens de se payer ce genre de produit cosmétique !
Pour avoir un beau teint, l’une des ouvrières lance une recette-maison à la cantonade. En ce qui la concerne, elle réalise un mélange de « glycérine, de citrate et de soufre », pour arborer un teint superbe !
On ne pensait pas trouver de recettes cosmétiques DIY dans ce film à suspense. Une formule soufrée pour lutter contre les imperfections cutanées liées à la peau grasse. Une formule simplissime composée seulement de trois ingrédients. Une formule simplissime pour un film complexe qui aime à brouiller les cartes et à nous embrouiller l’esprit.
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