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Des sels de bain à haute valeur ajoutée, c’est chez Agatha Christie

> 03 juillet 2021

Des sels de bain à haute valeur ajoutée, c’est chez Agatha Christie

Tommy et Tuppence Beresford dirigent, à eux deux, une agence de détectives privés. Leur devise : « Le crime est notre affaire » ; traquant les faux-monnayeurs, les meurtrières botanistes, spécialistes de la ricine, les réseaux de drogue... les deux époux travaillent en binôme, pour le meilleur et jamais pour le pire.1

Une histoire de faux billets et de mascara

Dans le cadre d’une affaire de blanchiment de faux billets, Tommy et Tuppence se voient dans l’obligation d’infiltrer le monde de la nuit et de la haute société faisandée. Tuppence trépigne de joie : « Je sens que je vais aimer cette histoire car je la devine pleine de boîtes de nuit et de cocktail. Demain, j’irai m’acheter du mascara noir afin d’acquérir un regard profond et du rouge à lèvres couleur cerise. »

Une histoire de drogue cachée dans des sels de bain

Démanteler un réseau de drogue en fouillant dans des pots de sels de bain... voilà le quotidien de nos deux détectives. La directrice d’un institut de beauté, situé dans Bond Street, à « l’étincelante coiffure blonde » artificielle, n’est, en réalité, pas celle que l’on croit. Cette représentante de la marque cosmétique Cyclamen, made in New-York, profite de ses allées et venues outre-Atlantique pour bourrer ses bagages de cocaïne... cocaïne qui est, ensuite, cachée dans des flacons de sels de bain (conservés au coffre-fort tout de même !). Miss March, c’est l’un de ses patronymes, possède une jolie boutique avec des « rideaux rose bonbon ». Tout est de couleur layette, dans ce minuscule « salon de beauté ». Les jolis « pots de crème de beauté » sont sagement alignés sur des étagères ; des savons, « couleur pastel », créent une ambiance cosy et intime. La gérante du lieu, une femme, aux « cheveux violets » et « à la peau éclatante », renseigne les clientes avec professionnalisme. Sa peau est son meilleur atout ! Qui irait se douter que de la cocaïne se cache sous une épaisse couche de sels de bain ?

Le crime est notre affaire, en bref

Des petites enquêtes rondement menées, des trucs pour survivre, même en cas de danger extrême (pour signaler sa présence dans une maison, verser une tisane de valériane sur le seuil ; les chats s’y concentreront et la police alertée viendra à votre secours), un coup de mascara, pour faire le regard ténébreux et de rouge à lèvres cerise pour un sourire gourmand... Tuppence a plus d’un cosmétique dans son sac et plus d’une réussite à son actif !

Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, pour nous faire voir la vie en rose… même dans le monde du crime !

Bibliographie

1 Christie A., Le crime est notre affaire, Librairie des Champs-Elysées, Paris, 186 pages

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