Nos regards
Des odeurs sui generis bovines

> 17 mars 2019

Des odeurs sui generis bovines

Pour qualifier l’odeur spécifique à chaque individu, tout écrivain y va de sa métaphore. Pour Raymond Queneau, les odeurs axillaires oscillent entre « âcreté » et « puanteur lâche ». Une seule solution pour éviter de froisser les narines de son voisin, se badigeonner les dessous de bras d’Odorono, un antitranspirant sur-efficace !1

Pour Guy de Maupassant, l’assemblée qui se retrouve le dimanche dans l’église du village est une assemblée odoriférante. « [...] la lourde chaleur d’un jour de juillet dégageait de tout le monde une odeur de bétail, un fumet de troupeau. » Les pommades parfumées qui enduisent les « cheveux rudes » des paysans ne suffisent pas à masquer l’odeur lourde qui s’exhale de la masse compacte des paroissiens. Ouvrez la porte à deux battants, s’il vous plaît. Un « souffle d’air chargé d’arômes des champs » sera le bienvenu.2

Merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, de nous faire découvrir, en image, ce qu'est une odeur sui generis bovine !

Bibliographie

1 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/hidrosis-de-ducray-doukipudonkpu-831/

2 Maupassant G., Les sabots in Les contes de la bécasse, Le livre de Poche, Albin Michel, 1966, 254 pages

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