> 11 février 2023
Être la compagne d’un écrivain, bonjour les dégâts, nous prévient François Mauriac dans la nouvelle, Un homme de lettres !1
Il y a Jérôme, l’écrivain tyrannique. Gabrielle, la femme soumise, celle qui aplanit tout sur le passage du maître, celle qui ne veut pas déranger et qui ne cherche pas à se faire épouser. Et il y a Berthe, celle qui n’en fait qu’à sa tête et qui arrive à se faire épouser par le maître !
Il y a de la douleur en perspective… Il y a des pleurs à remplir des bassines et de la poudre de riz à gogo pour effacer les traces de larmes.
La poudre de riz, le cosmétique indispensable
« Il me laissa à peine le temps de dire un mot à Gabrielle qui se mouchait dans l’ombre, poudrait son visage encore brûlé de larmes. »
Un homme de lettres, en bref
Il y a la dépendance à l’homme aimé, adulé ; il y a la dépendance aux cosmétiques. Chez François Mauriac, la poudre de riz permet de repartir à zéro, en effaçant, comme par magie, ce que l’on ne veut plus voir.
Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour son illustration du jour.
Bibliographie
1 Mauriac F., Un homme de lettres, in Les chefs d’œuvre de François Mauriac, Tome VII, Cercle du bibliophile, Grasset, 362 pages
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