Nos regards
Cure hélio-marine pour détective solaire et enquête iodée

> 04 février 2021

Cure hélio-marine pour détective solaire et enquête iodée

L’aventure « Alice et la statue qui parle » commence joyeusement, lors de l’inauguration d’un nouveau parc, dans les faubourgs de River City ;1 un petit fox-terrier, très mal élevé, se colle aux pas de la détective préférée de notre enfance et décide de ne plus la quitter. Togo (c’est son nom) deviendra, désormais, le fidèle compagnon d’Alice. D’un bain-nécessité pour décrasser un chien, en passant par un bain-plaisir pour se détendre, à un bain-médicament pour lutter contre les rhumatismes, Alice nous entraîne dans les vagues et les embruns, pour une enquête à 100 à l’heure, qui nous laisse à peine le temps de récolter des coquillages sur la plage !

Un bon bain pour le fox-terrier

De retour chez elle, Alice doit subir les reproches de sa fidèle Sarah, la femme qui l’a élevée depuis la mort de sa mère. « Mademoiselle Alice Roy, comment osez-vous introduire dans le salon un aussi sale petit chien ? » « Je vais lui donner un bain, promit Alice. Après cela, il sera tout à fait présentable. »

De bons bains pour Alice, Bess et Marion à Sea Cliff

M. Roy a une affaire à régler à Sea Cliff ; il emmène, pour l’occasion, le trio formé par Alice, Bess et Marion, en espérant qu’un nouveau mystère ne va pas leur tomber dessus. La plage est ensoleillée ; les jeunes filles en profitent pour y flâner et se baigner.

Une cure hélio-marine à Sea Cliff

A l’hôtel, les jeunes filles font la connaissance d’un vieux monsieur perclus de rhumatismes. Venu dans la station balnéaire pour raison médicale (« Je suis venu à Sea Cliff pour suivre une cure hélio-marine »), M. Harvey Trilux cherche un chauffeur qui pourrait le conduire tous les jours à son « établissement thermal » (les « bains de Carnull ») et le récupérer, après les trois heures de massages et autres soins quotidiens. Alice fera très bien l’affaire et pourra en profiter pour visiter la région entre deux « voyages » ! Après sa cure, M. Trilux est, en général, de charmante humeur ; la journée se poursuit donc souvent par une séance au cinéma  ou par la dégustation d’une belle coupe glacée. En revanche, lorsqu’un infirmier négligent lui glisse un « morceau de savon » sous le pied... ce n’est pas la même chanson !

Une valise échangée, bourrée de cosmétiques

A l’hôtel, la valise de Melle Morse, une vieille femme un peu étrange rencontrée dans le train, atterrit par erreur dans la chambre d’Alice. La serrure mal fermée libère le contenu... Perruque blonde, vêtements de jeunes femmes, produits de maquillages (des « fards »)... rien de bien cohérent avec le style de la vieille dame. Serait-ce une actrice ? ou une personne qui se déguise pour fuir la police ?

Une énigme rondement menée

Melle Morse s’appelle en réalité Pamela Hopkins ; autrefois, elle a fui sa famille, préférant un voyou du nom de Frank Wormrath. De retour dans sa ville de naissance, dans la maison de son enfance (cette résidence dont le parc est animé par « une statue qui parle »), Pamela croise le chemin de Joe Mitza, un petit escroc, qui n’est autre que son fils. Laissé tout bébé à l’orphelinat du Cèdre, Joe a mal tourné ! Pamela, quant à elle, cache sa honte sous « les fards et les fanfreluches », qu’elle traîne dans sa vieille valise.

Alice et la statue qui parle, en bref

Un moment iodé, durant lequel la tempête se déchaîne. Un peu confus, parfois... Un éloge de la cure hélio-marine, à une époque (la première édition date de 1937) où l’exposition solaire est considérée comme un moyen thérapeutique à part entière.2

Bibliographie

1 Quine C. Alice et la statue qui parle, Bibliothèque verte, Hachette, 1979, 184 pages

2 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/sous-le-soleil-exactement-l-heliotherapie-209/

 

 

Retour aux regards