Nos regards
Concerto de fragrances pour Suzanne, l'actrice de la famille Pasquier !

> 23 octobre 2022

Concerto de fragrances pour Suzanne, l'actrice de la famille Pasquier !

Pour le 9e opus de la saga des Pasquier,1 Georges Duhamel nous prend par la main et nous emmène dans la loge d’une actrice des années 1920. Pas n’importe laquelle, celle de Suzanne, la cadette des enfants Pasquier. Pendant que son père, Raymond, s’adonne à la philosophie (une nouvelle lubie !), pendant que son frère Joseph se voue cœur et âme à l’argent, pendant que son frère Laurent se sacrifie sur l’autel de la science, pendant que sa sœur Cécile se joue des arpèges et pendant que son frère Ferdinand s’installe dans une douce médiocrité, la belle Suzanne souffre mille morts en voyant sa carrière au point mort. La belle va rebondir... n’en doutons pas !

Suzanne, une tendre odeur d’alcôve

L’actrice de la famille Pasquier, la plus belle (« la radieuse beauté de Suzanne »), la « miraculeusement belle », la plus coquette aussi, Suzanne, en un mot. Suzanne a désormais 29 ans.

Membre de la troupe du théâtre des Carmes, Suzanne se déguise en Marie-Antoinette ou donne la réplique à la grande Sarah Bernhardt ! Les yeux « bleu pervenche, aux longs cils alourdis de fard » sont bien ceux de la tribu Pasquier… une touche de fard à paupières en plus... Selon les émotions du moment, ces yeux sont capables de virer du « bleu myosotis au bleu pervenche » !

Adulée par le dessinateur Philippe Baudoin, admirée par de nombreux hommes, Suzanne éloigne ses sujets (tous ceux qui tremblent, rien que de l’approcher) d’un mouvement léger de sa « petite main toute blanche de pâtes et de poudre. » Mouche sur la joue, la tête « chargée de boucles poudrées et de rubans », Suzanne joue au mieux le rôle d’une reine frivole. Sa « chair délicate », parfaitement lisse, est parfaitement dénuée de rides. Une peau « zéro défaut » qui laisse ses admirateurs béats !

Après une fâcherie avec le directeur de son théâtre (Suzanne s’est vue refuser le rôle de Cordélia dans la pièce de Shakespeare Le roi Lear), Suzanne craque. Elle a longtemps retenu ses larmes pour ne pas « gâter » son teint. Mais trop, c’est trop ! Donner ce rôle sublime à une Polonaise, Melle Praga, dont l’accent « sent assez bien le caviar et la vodka »... la goutte qui fait déborder le vase. Suzanne et sa diction parfaite se sont vus remplacer, sans crier gare, par une « bonne femme qui mangeait de la bouillie de chat et qui, dans les passages pathétiques, faisait le geste de se polir les ongles d’une main avec la paume de l’autre [...] ».

Après avoir emballé les quelques objets qui traînent dans sa loge, Suzanne file à la campagne trouver refuge dans la tribu Baudoin (Philippe Baudouin est un jeune artiste qui traîne sans arrêt dans les couloirs du théâtre). Elle ne laisse alors, derrière elle, qu’une « tendre et poignante odeur d’alcôve abandonnée ».

Chez les Baudoin, à Nesles, Suzanne revit. Une bonne nuit dans des draps « frais et bien repassés », une chambre qui distille « l’odeur provinciale de plantes aromatiques et de tendre moisissure »... Suzanne se reconnecte à la terre en moins de deux ! Une vie champêtre, avec des bonheurs simples et les « odeurs mêlées de la jeune armoise et de la menthe ». Suzanne, qui ne se dit pas très sensible sur un plan olfactif (« Je ne suis pas très habile à comprendre les odeurs »), va apprendre à se servir de son nez au quotidien. Philippe va ainsi lui faire reconnaître l’odeur de l’eau (« L’eau ne sent rien. » « L’eau du robinet, peut-être. Mais l’eau de notre ru sent la terre, la pluie d’orage, la sainte pourriture végétale. »)

Et puis, tout le monde est très gentil avec elle. Philippe et ses frères sont subjugués par son charme. Lorsque Suzanne peigne ses longs cheveux, Philippe est complètement admiratif : « Tenez, voilà Suzanne qui peigne non pas une perruque, mais ses beaux cheveux, ses fins cheveux vivants devant le miroir, ses cheveux dont on ne saurait dire s’ils sont dorés, cendrés fauve, ou même flamboyants comme ceux de monsieur le docteur Raymond Pasquier, son papa. »

Après 8 semaine de retraite à la campagne, Suzanne est rappelée à Paris. A peine revenue dans la capitale, la voilà qui regrette l’odeur du chèvrefeuille et sa « suave musique », ainsi que « l’ineffable parfum de la nuit. » Regrets de courte durée, tant le métier de comédienne lui tient à cœur. Dès la porte du théâtre franchie, tous les parfums aimés jaillissent de l’ombre. Le fumoir où les artistes répètent parfois est encore tout vibrant des paroles échangées et des parfums oubliés. « Il exhalait une odeur de cendre morte, de tentures sauries (sic) dans la vapeur des cigarettes ». Dans la salle, « une fade odeur de poussière froide, une odeur que Suzanne connaissait comme l’odeur même de la patrie et qu’elle fut étonnée de humer avec délice » rappelle à la cadette des Pasquier que sa vie doit être entièrement consacrée à l’art de la scène. Entre « l’odeur de la campagne assoupie » et « l’odeur de placard clos, de meubles défraîchis, d’appartement mal tenu, de cendre humaine, d’urne funéraire », cette odeur « de théâtre en léthargie », Suzanne n’hésite pas. Le parfum le « plus délectable du monde » est celui que l’on renifle dans un théâtre qui attend ses spectateurs. Et Suzanne de se promener dans tous les coins de son royaume perdu et Suzanne de ré-apprivoiser toutes ces senteurs enfouies dans sa mémoire.

Il y a aussi, évidemment, les parfums de la loge d’artiste. « Elle venait d’être saisie par le parfum de sa loge, un parfum qu’elle avait presque oublié pendant le temps passé là-bas, sur la colline enchantée. » Un parfum « un peu fané », qui rappelle celui des vieux coffrets à trésors dans lequel on a posé une fleur de « narcisse » ou une tige de « verveine ». Et puis, il y a le parfum de tous ces cosmétiques, posés pêle-mêle sur la coiffeuse. « Les flacons de lait d’amande, les pots de crème, l’onglier... », et puis « tout un jeu de crayons et de pinceaux, et même des pattes de lapin, encore poudrées de carmin et d’ocre » qui n’attendent plus qu’un signe pour entrer en action.

Si Suzanne a été contactée pour cette nouvelle tournée en Amérique, ne croyons pas qu’il s’agisse du simple effet de son talent. C’est le collègue Héllouin qui vend la mèche. Suzanne a été rappelée car la Polonaise a fait faux bond !

Mme Charlemagne, une aimable odeur de cosmétiques

Point de barbe fleurie pour cette aimable habilleuse qui aide Suzanne à se vêtir, à se maquiller, à se dévêtir, à se démaquiller. Un peu de lotion et « le rouge et la mouche de Marie-Antoinette » s’envolent « soudain » ! Suzanne retrouve son teint d’origine, un teint « transparent » et sans défaut (« la carnation, même sous le fard, demeurait transparente »).

Eric Vidame, une odeur peu ragoutante

Balance ton metteur en scène, balance ton directeur... Eric Vidame mériterait, tout à fait, de figurer dans l’un des listings du mouvement #MeeToo. Cet homme de théâtre qui vole des baisers, entre sans frapper dans les loges de ses comédiennes, manque terriblement de savoir-vivre à l’égard des femmes qui composent sa troupe.

Rémi ou Eric Vidame (son vrai prénom est Rémi, mais il ne l’aime pas et s’est rebaptisé Eric) n’a pas vraiment beaucoup d’atouts dans son jeu. « Un visage maigre », une « peau grenue et poreuse », « un toupet dru qui formait promontoire entre deux golfes de front blanc », une bouche mince, voilà comment nous est présenté celui qui fait trembler acteurs et actrices. Un seul mot de lui et vous voilà reléguer au second rôle, voire même totalement débarqué d’une pièce.

Philippe Baudoin, une enivrante odeur de seringa

Dessinateur, Philippe Baudoin suit Suzanne pas à pas, afin de coucher sur le papier les reflets de sa grande beauté. Ce jeune homme plein de fraîcheur, à la belle « tête bouclée », aux traits « fins » et « délicats » ne semble pas payé de retour, Suzanne restant froide et insensible à ses signes d’admiration muette et respectueuse.

Originaire de Nesle, le berceau de la famille Pasquier, Philippe ne rêve que de retour aux sources pour lui et la belle Suzanne. Le grand-père, Bruno Pasquier, a, en effet, été jardinier dans cette commune, il y a des années.

Philippe, une fois retourné dans sa famille, redécouvre les joies simples et naturelles. Le lilas à « la senteur délicieuse », le seringa à l’arôme « enivrant » laissent sans voix le jeune homme (« Nous sommes si pauvres de mots pour parler des parfums »)

Hubert Baudoin, une odeur de mousse à raser

Hubert, le frère de Philippe, tombe lui aussi amoureux de Suzanne au premier regard. Encore un enfant aux yeux de sa mère (« ce petit enfant dont les cheveux sentaient une fine et délicate odeur que l’on ne saurait expliquer avec des mots, puisqu’elle est l’odeur même de la vie. »), l’adolescent découvre tout juste les joies du rasage. Avec seulement « 7 poils au menton et 4 poils sous le nez », Hubert ne réalise qu’un seul rasage par semaine. Moment unique, moment épique, qui se traduit par force cris et imprécations. « Les jours choisis par Hubert pour se barbifier étaient, au regard de toute la famille, des jours d’émeute et de tempête. » Contraint d’emprunter « le rasoir de l’un et le blaireau de l’autre », Hubert se met en colère dès qu’il entre en lutte avec la structure pilaire. Un rinçage abondant à l’eau signe le point final de cette aventure folliculaire ! « Le menton pur de toute prolifération superflue », Hubert, à la peau tendre, se met alors en quête de la belle Suzanne, histoire de lui faire « l’étrenne » de sa barbe, sous la forme d’un fraternel baiser. Il y a, pourtant, parfois des accidents, une coupure par exemple. « J’ai voulu raser de trop près. C’est l’amour de la perfection. »

Hubert, le jeune chien fou, hypersensible aux odeurs (« Je suis comme les bêtes des bois. Il me semble que je trouverai ma route, dans la vie, avec le nez. Oh le thym ! oh ! la sarriette ! oh la pimprenelle ! Suzanne, Suzanne ! la mélisse. »

Marc Baudoin, une odeur de bois coupé

Le sculpteur de la famille... Marc s’attaque à un gros bloc de bois, à l’arrivée de Suzanne. Sous son ciseau, le bois prend vie et commence à respirer au souffle de Suzanne. Lorsque la belle actrice en vacances décide de jouer La princesse d’Elide de Molière, c’est le gentil Marc qui se charge de confectionner les accessoires indispensables. « Marc, ivre d’un muet enthousiasme, préparait des barbes de chanvre, des perruques de filasse, des masques de carton mâché. » En revanche, c’est Suzanne qui est réquisitionnée pour aider les uns et les autres à se maquiller. « Et puis, vous m’apprendrez aussi à me grimer. » implore Marc. Pour s’amuser, la jeune fille fait mine de poser des touches de cosmétique sur le visage du jeune homme. « Toujours se grimer, disait-elle, comme si l’art du comédien ne tenait qu’à ses crayons. » « [...] un petit trait de bleu, ici, vers la queue du sourcil, et là, dans l’angle des paupières, une belle petite pointe de rouge, pour aviver l’éclat de l’œil. »

M. Hellouin, une odeur d’ail... aïe, aïe

Drôle de personnage, que cet acteur de petite taille, qui vit perché sur de « hauts talons ». Moqueur, Hellouin prend un malin plaisir à critiquer l’un ou l’autre. C’est parfois le tour de M. Chérouvier, un éminent professeur qui joue le rôle de conseiller auprès d’Eric Vidame. « Eh bien ! Il s’est coupé la barbe. Oui, M. Chérouvier s’est coupé la barbe. C’est un scandale universel dans tout le Ve arrondissement. La barbe ! Et il va en distribuer les poils à ses fidèles. »

Le problème avec Hellouin, c’est son odeur. « Hellouin sentait l’ail dès le matin et ce parfum allait s’exaspérant ; d’un repas à l’autre, tout le long du jour [...] ».

Le théâtre des Carmes, une odeur assez spéciale

Le théâtre des Carmes est un petit théâtre, situé dans un quartier populaire, qui, du fait de la qualité de sa programmation et de ses acteurs, fait rapidement le plein de spectateurs. Des gens très chics qui n’hésitent pas à traverser tout Paris et à affronter les odeurs de la rue (un « remugle de latrines » ; « l’haleine ammoniacale d’une impasse vermoulue »), pour venir assister à des représentations de qualité... A l’intérieur du théâtre, « l’odeur de tendre moisissure » qui règne « au fond de cette cave » séduit « tout à coup les narines les plus délicates ».

Des moyens toutefois réduits et un directeur qui court après les subventions... Parfois, c’est tendu et chacun doit faire des efforts financiers. D’autre fois, c’est plus confortable et acteurs et conseillers peuvent en profiter. C’est ainsi, qu’un beau jour, le brave Chérouvier est en capacité de s’offrir un nouvel appartement (« Chérouvier prend un bain chaud deux fois par semaine. »)

Les spectateurs du théâtre des Carmes, un public constipé

Il y a les soirs de générale où le public averti est là qui ne laissera rien passer. Voilà alors ce que l’on peut entendre en coulisse : « Oh ! Je déteste le public des générales. Regardez-les Suzon : ils ont l’air d’avoir avalé une topette d’huile de ricin. »

La Cavée des Portes, la maison du bonheur

A Nesles, la famille Baudoin (tous possèdent une « petite tache brune à la racine du cou ») vit dans une grande maison. Philippe a plein de frères et sœurs, Hubert, Marc, Alexis, Catherine, Marie, Thérèse, Madeleine,... S’y ajoutent, M. Lavoine, un ami qui passe son temps à se déguiser, un « bouffon » qui se glisse dans la peau de personnages fictifs comme le « capitaine Singleton », le « mécanicien Patureaud » ou le « professeur Benezech », la servante Céline et son fils Pierre, une cousine, Paule Chastel. Jérôme Baudoin, le père de famille, est aveugle. Antoinette, la mère de famille s’occupe avec soin du ménage (ses mains restent pourtant « fines et élégantes ») et de tous ceux qui sont hébergés sous son toit.

L’ambiance est joyeuse dans une demeure où chacun fait au mieux pour que la vie soit paisible et agréable. Hubert, un peu poète, un peu clown, se dit « millionnaire », car il possède des « milliards de globules rouges, des milliards de molécules, des millions de pensées extraordinaires. »

La maison sent bon « l’odeur délicieuse des confitures ». Et l’on peut se désaltérer, quand on le souhaite, avec les boissons réalisées par Antoinette, à partir de « frênette » ou de « toutes sortes de plantes ».

Au grenier, une malle est remplie de vêtements qui permettent aux enfants de se déguiser à leur guise. Pour lutter contre les mites, Antoinette, qui pense à tout, a recours aux « plantes odoriférantes », comme « le thym et la sarriette et l’armoise et la tanaisie. »

Et Joseph Pasquier, le boxeur de service

Petite visite éclair de Joseph, qui vient secouer les puces à sa sœur Suzanne ! Dans sa superbe voiture américaine - signe évident d’une belle réussite - Joseph débarque, un jour, dans le paradis terrestre de Nesles. « Nez massif », mâchoire large, « une petite moustache en brosse dure, des joues non point molles, mais pareilles à la chair des bêtes frigorifiées », « épaules de boxeur », Joseph, se plante devant Suzanne ; elle va ruiner sa carrière à force de rester loin de la capitale ! Fondant devant sa cadette (Suzanne a, en effet, 20 ans de moins que son aîné), Joseph repart comme il est venu… en coup de vent.

Et Raymond Pasquier, le philosophe de service

On parle peu du père de famille, de Raymond Pasquier, dans cet opus consacré à Suzanne. Ram se veut désormais philosophe. Il correspond avec Bergson et est persuadé qu’il possède un vrai talent littéraire.

Et des parfums à foison

Il y a les doux parfums de la nature. Il y a les parfums de l’atelier du peintre (Philippe) : « L’odeur grasse de la peinture flottait dans la pièce comme un encens ». Il y a toutes ces plantes qui chantent en choeur la mélodie du bonheur. Et puis, il y a cette odeur de théâtre, comme une sorte d’opium nécessaire à Suzanne pour affronter la vie. Il y a une odeur de voyage, « l’odeur de graisse chauffée », « l’odeur des machines en mer », qui règnent sur le bateau qui éloigne Suzanne de ses amoureux et de sa famille. Ne pas pleurer pour ne pas « gâter » son teint ! Voilà la consigne d’Eric Vidame !

Et la solitude au bout du chemin

Pour sa dernière nuit à Paris, avant le grand départ, Suzanne déprime dans un appartement qui sent la solitude, « le fly-tox » (un insecticide à la mode), « le camphre et l’eau de lavande ». Alors qu’elle réalise sa toilette du soir (« le plaisir le plus doux » de la journée), en dénouant ses cheveux et en scrutant le miroir, la jeune femme admire, une fois de plus, ses cheveux « dorés, flavescents par mèches et flamboyants par touffes », comme ceux de son père, ses cheveux « épais et vaporeux », « mousseux et brillants ». La caresse fluide réalisée par la chute de ses longs cheveux sur ses épaules lui procure un « plaisir étrange, voisin de la volupté ». Pourtant, pour cette fois, le miroir ne lui renvoie pas l’image souhaitée. A la place de la tendre jeune fille attendue, Suzanne aperçoit, avec horreur, une « fille vieillissante et lasse ». Quelques rides au coin de l’œil et au niveau de la bouche commencent à flétrir une peau jusque-là sans défauts. Le bilan d’une vie dans un miroir à… 29 ans ! Heureusement, Suzanne ne restera pas seule longtemps. Malgré l’orage qui gronde, Hubert est venu de Nesles tenter de « reprendre » celle qui n’aurait jamais dû s’éloigner de lui. A défaut d’un engagement pour la vie, Suzanne offre au jeune adolescent une nuit, sa nuit.

Suzanne et les jeunes hommes, en bref

En a-t-elle usé de jeunes hommes cette coquette Suzanne qui, la vingtaine agonisante, constate, avec amertume, son incapacité à vivre une vie ordinaire. La scène, les applaudissements, les loges remplies de cosmétiques, les produits de maquillage qui effacent les larmes... Suzanne a choisi le chemin de la solitude. Sur le bateau qui l’emporte en Amérique, elle a perdu son tendre regard Pasquier. Les pilules d’atropine pour prévenir le mal de mer lui ont durci le regard. « Un noir trouble et anxieux » ! C’est désormais avec ce regard sombre que la belle Suzanne va devoir considérer sa vie !

Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour son illustration du jour !

Bibliographie

1 Duhamel G., Suzanne et les jeunes hommes in Le clan des Pasquier, 1913 - 1931 romans, Flammarion, 2013, 923 pages

Retour aux regards