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Cacao, chocolat, médicament, cosmétique et quoi encore ?

> 21 avril 2019

Cacao, chocolat, médicament, cosmétique et quoi encore ?

Le chocolat, « la nourriture des dieux » selon Linné, est un ingrédient qui peut se glisser dans les cosmétiques et exercer différentes fonctions. L’inventaire européen connait bien les extraits de Theobroma cacao. Les graines de cacaoyer (ou fèves de cacao) sont réduites en poudre pour en faire des agents gommants naturels, l’écale qui enveloppe la fève permet de réaliser des extraits antioxydants, la fleur est valorisée pour son effet conditionneur, le beurre de cacao obtenu à partir des fèves grillées est un agent émollient, un conditionneur, un protecteur cutané. Selon la partie de la plante utilisée, selon le procédé d’extraction les ingrédients obtenus auront des propriétés différentes.1 Boisson aphrodisiaque et tonifiante pour les Mayas, boisson nourrissante pour les écoliers avant de partir à l’école, médicament permettant de prévenir de nombreuses maladies ou aliment addictif responsable de crises cardiaques et autres catastrophes sanitaires, le chocolat divise la communauté scientifique. A l’heure où les cloches distribuent dans le jardin des enfants sages des pluies de fritures en chocolat, il est indispensable de se faire une idée sur une matière première courtisée aussi bien par les pâtissiers que les pharmaciens, les médecins, les laboratoires cosmétiques.

Le cacaoyer, un arbre qui prend racine dans l’histoire maya

L’origine de la consommation du chocolat est très ancienne. On considère que ce sont les Mayas qui se sont intéressés les premiers à la culture de l’arbre à cacao, et ce 1000 ans avant notre ère. Des traces de chocolat dans ce que l’on peut qualifier de chocolatières primitives constituent une manne pour les archéologues qui peuvent ainsi reconstituer les habitudes alimentaires des civilisations défuntes.2 Les fèves de cacao ou cabosses étaient alors séchées et broyées puis dispersées dans un mélange d’eau, de cannelle et de poivre, ces derniers ingrédients ayant pour but de masquer l’amertume de la préparation. La boisson est alors utilisée comme tonique ou stimulant et non pas pour ses propriétés gustatives, celles-ci n’étant pas encore au rendez-vous ! Lors de la domination aztèque des Mayas, la boisson est adoptée par les hauts dignitaires et tout particulièrement par l’empereur Montezuma qui en consomme de grandes quantités à savoir des dizaines de tasses par jour. De grandes jarres de chocolat mousseux sont préparées à son intention et lui permettent, dit-on, de satisfaire les exigences de ses nombreuses femmes.3 Les fèves de cacao sont alors considérées comme une monnaie de valeur conservée avec l’or et les pierres précieuses. Pour les aztèques, le cacaoyer n’est pas un arbre comme les autres. Le dieu “Quetzalcoatl” est un dieu explorateur qui a découvert le cacaoyer dans une montagne renfermant d’autres aliments plus délectables les uns que les autres. Ce dieu gourmand se chargea ensuite de faire découvrir au peuple Maya, né du coup de baguette magique donné par la déesse Xmucane sur un épi de maïs4 la manière de griller et de moudre les graines afin d’obtenir une boisson susceptible d’apporter la sagesse et la connaissance universelle. La mythologie aztèque élève, quant à elle, le cacao à hauteur de sacrifice humain. D’une jeune princesse sacrifiée par les ennemis s’écoula un sang généreux qui fertilisa le sol au point d’en faire jaillir un plant de cacaoyer.5

Le cacaoyer, un arbre d’intérêt médical

En médecine populaire, le cacaoyer est un arbre qui est exploité à fond. Les feuilles, les fleurs, les fruits, les graines, les pétioles, l’écorce sont utilisés à des fins thérapeutiques afin de traiter l’anxiété, la dépression, la fatigue, la fièvre, la toux, les calculs rénaux, les troubles inflammatoires, les maladies infectieuses et les troubles cardiovasculaires. Au Nigéria, les graines, les racines, l’écorce permettent de préparer des remèdes à actions diurétique, analgésique et anti-inflammatoire ; l’infusion réalisée à partir de l’écorce permet d’augmenter la mémoire et est préconisée comme remède anti-âge mais également dans le cadre de la malaria ou comme antianémique. L’infusion réalisée à l’aide des feuilles est recommandée, quant à elle, en cas de rougeole ou de varicelle.6 Véritable « remède sur pied » le cacaoyer semble avoir la réponse à un grand nombre de maux.

Sur le continent américain, le chocolat est présenté comme un médicament dans un traité datant de 1552. Le manuscrit Badianus est considéré comme l’œuvre de deux Indiens Aztèques, le médecin Martin de la Cruz, qui rédige le texte en langue aztèque, et Juanni Badianus qui se charge de la traduction latine. Ce traité concernant les plantes médicinales mexicaines et les remèdes indigènes est superbement illustré. Le cacao y est présenté comme un remède en cas d'angine, de constipation, de dysenterie, de dyspepsie, d'indigestion, de fatigue, de goutte, d’hémorroïdes… Le Codex Florentin (1577), établi par le franciscain Bernardino de Sahagun, met en garde toutefois contre la boisson obtenue à partir de fèves non torréfiées, celle-ci étant à l’origine de troubles comportementaux. Avec modération, cette boisson est, au contraire, jugée rafraîchissante et revigorante !

En 1570, le roi Philippe II envoie son médecin personnel, Francisco Hernandez, à la découverte des pratiques thérapeutiques du Nouveau Monde. Son but est de trouver de nouvelles plantes à usage médicinale, de les ramener en Espagne, de les acclimater et d’en extraire la substantifique moelle thérapeutique. Le chocolat se retrouve ainsi dans les bagages du médecin envoyé en expédition. Il est alors considéré comme un médicament « froid et humide », pouvant être recommandé dans la prise en charge de pathologies se traduisant par un état fébrile. En 1624, Hernandez est un peu bousculé par un médecin, Sévillan Valverde Zurich, qui fait le distinguo entre le cacao (froid et humide) et le chocolat (chaud et sec) et insiste sur la notion de dose d’emploi. Selon le cas, le chocolat devra être bu en grande quantité (c’est le cas dans la prise en charge des maux de poitrine) ou en petite quantité (c’est le cas lorsque l’on souhaite traiter les douleurs d’estomac). En 1631, le médecin andalou, Colmenero de Ledesma, se présente comme un fervent défenseur du chocolat au point de lui consacrer un traité. Il propose d’adjoindre au chocolat du sucre et des épices afin de transformer la potion médicamenteuse qui est amère en un remède bien sympathique. Ce fortifiant est alors destiné, entre autres, aux personnes qui cherchent à prendre du poids de manière agréable.7,8

En France, le chocolat est perçu comme un aliment–médicament, dès le XVIIe siècle. La marquise de Sévigné, par le biais de sa correspondance, ne manque pas de donner de nombreux conseils hygiéno-diététiques à sa fille. Le chocolat lui est conseillé afin de se remettre de toute indisposition. Il semble alors permettre d’écarter toute maladie de celui ou celle qui en boit régulièrement. Afin de soigner la petite vérole, on tente même de faire boire du chocolat aux nourrissons tout juste nés.9 Le chocolat est également perçu comme un aphrodisiaque ; la belle marquise de Pompadour s’en fait servir à déjeuner afin de palier son « tempérament très froid ».10

Aux XVIIIe et XIXe siècles, mention au chocolat ou cacao est retrouvée dans de nombreux ouvrages pharmaceutiques. Utilisé comme excipient, il permet d’administrer des principes actifs à goût désagréable. Des chocolats ferrugineux, purgatifs, vermifuges sont décrits par le pharmacien François Dorvault.11 Le beurre, que l’on extrait de la graine, constitue la base incontournable des suppositoires et d’un grand nombre de pommades.12 En tant qu’aliment complet, il constitue l’ingrédient-phare des farines nutritives, tel le célèbre « racahout des arabes »,13 destiné « aux déjeuners du matin des enfants, convalescents et vieillards ».

En 1890, dans The Journal of Inebriety, le terme d’addiction est employé pour la première fois en direction du chocolat.14 La chose est dite. Le chocolat, c’est bien… mais point trop n’en faut.

Au début du XXe siècle, le chocolat est pointé du doigt par certains médecins qui le rendent responsable de l’acné survenant chez les adolescents. Une fille qui raffole de chocolat et ne déteste pas grignoter par ci par là un petit gâteau est considérée comme l’exemple parfait à suivre si l’on veut voir sa figure se couvrir de boutons !15

En 2015, des médecins chiliens et espagnols tentent de percer le secret du chocolat du point de vue médical. Les gourmands qui attendent un encouragement de la part de leur médecin pour justifier le recours à leur friandise préférée seront déçus. Sur un échantillon de 4599 sujets, il a été impossible de mettre en évidence l’apport de la consommation de chocolat sur des indicateurs de qualité de vie.16

En 2017, coup de tonnerre ! Des médecins américains mettent en avant un lien entre la consommation de chocolat et le risque de développer un infarctus du myocarde.17 Dommage pour tous ceux qui avaient suivi les conseils de cette équipe australienne qui incitait à consommer du chocolat noir riche en antioxydants afin de diminuer le risque cardiovasculaire.18

Ne stressons pas. Cela pourrait être néfaste à notre état de santé et regardons plutôt en direction de cette étude qui met en avant le caractère anti-inflammatoire des polyphénols de cacao et ouvre une voie intéressante dans le prise en charge du sujet atopique. Chez la souris chez laquelle on a créé une lésion au niveau cutanée, par le biais d’une exposition à un acarien, Dermatophagoides farinae, il est, en effet, possible de voir une amélioration de l’état de la peau de celle-ci suite à la mise en place d’une supplémentation de l’alimentation en cacao.19

Le cacaoyer, un arbre d’intérêt économique

Le cacao est un produit qui fait vivre des millions de personnes à travers le monde. Le nombre d’agriculteurs qui se consacrent à la culture du cacao est estimé à 6 millions ; on considère que 40 millions de personnes doivent leur subsistance à la culture du cacao et à sa commercialisation. La majorité de la production mondiale de cacao (environ 80 à 90 %) provient de petites exploitations agricoles. Cette culture, originaire du bassin amazonien, s’est étendue à de nombreuses régions des zones tropicales humides.20

Le cacaoyer, un arbre d’intérêt cosmétique

La graine de cacao renferme un grand nombre de substances à potentialités cosmétiques. Les polyphénols et en particulier les flavanols responsables de l’amertume du chocolat ne laissent pas de goût amer lorsqu’on y réfléchit bien. Un effet cicatrisant et bénéfique pour le maintien d’un bon état cutané est reconnu. Un effet antioxydant, préventif du vieillissement cutané et des effets délétères occasionnés par les radiations UV, est remarqué in vitro ou in vivo sur modèle animal.21 Il est, toutefois, utile de préciser que l’effet de la consommation de chocolat riche en flavanols (30 grammes par jour pendant 12 semaines) sur la résistance au coup de soleil espérée par certains auteurs ne s’accompagne que d’une augmentation homéopathique de la DME (Dose Minimale Erythématogène) chez des volontaires de phototypes I et II, celle-ci augmentant de 0,56 J/cm2 (niveau de base) à 0,58 J/cm2 (au bout de 12 semaines). On nous dit que la peau est plus élastique pour le groupe « flavanols », c’est le seul bénéfice obtenu.22 A partir de ces résultats, il paraît très optimiste d’espérer observer un effet bénéfique par voie topique ! On ne peut, toutefois, qu’encourager celles et ceux qui souhaitent conserver une peau de bébé à boire du chocolat le matin le plus longtemps possible. A raison de 320 milligrammes de flavanols par jour, il est possible de se donner l’illusion d’avoir une peau plus ferme, moins ridée.23 Les polyphénols constituent enfin des ingrédients intéressants dans la lutte contre la plaque dentaire. Il a été démontré qu’un extrait éthanolique de cacao permettait de réduire le taux de Streptococcus mutans dans la cavité buccale d’enfants âgés de 12 à 14 ans.24 Attention à ne pas faire de confusion. Il ne s’agit pas ici de faire l’apologie de la barre de chocolat glissée sous l’oreiller et utilisée en guise de brosse à dents par des enfants peu obéissants !

Avec le thé et le café, le chocolat constitue une source de méthylxanthine par le biais de la théobromine et de la caféine.25 Le pourcentage ne suffira sans doute pas pour faire fondre les capiteux capitons – rappelons que le pourcentage de caféine nécessaire dans un produit amincissant est de 5 % - mais la présence d’extraits de cacao ne fera pas de mal !

De la même façon que la société Caudalie est née du souci de valoriser les peaux de raisin mises au rebut,26 l’idée séduisante de donner une seconde vie à la cabosse dépourvue de ses graines a germé dans l’esprit de certaines équipes malaisiennes qui regrettent de voir tout ce potentiel partir en engrais, un engrais pas toujours apprécié dans la mesure où il peut faire le lit d’un champignon, Phytophthora palmivora, responsable de la maladie des cabosses. Les extraits de cabosse, riches en polyphénols, incorporés dans un gel, permettraient de réduire la profondeur des rides en 3 semaines.27 Un vrai rêve !

En ce qui concerne le beurre de cacao, celui-ci possède des qualités émollientes. On se souviendra, toutefois, que comme tout corps gras, son effet comédogène est documenté.28 On se souviendra aussi qu’il se conserve difficilement et qu’il est rapidement en surfusion du fait de son point de fusion bas…

Le chocolat, en bref

Si le « chocolat » compte autant de lettres que le mot « félicité » ce n’est sûrement pas un hasard. Consommons-le donc sous toutes ses formes en cette période de Pâques. N’attendons pas de lui des propriétés exceptionnelles, nous serions déçus. Si nous nous laissons tenter par des cosmétiques à base de cacao n’oublions pas de vérifier dans la liste des ingrédients qu’il est bien présent sous la forme de son beurre ou d’un extrait. Et laissons de côté ces cosmétiques qui trompent nos sens et nous font confondre barre chocolatée et savon pour le bain !

Bibliographie

1 http://ec.europa.eu/growth/tools-databases/cosing/index.cfm?fuseaction=search.results

2 Hurst WJ, Tarka SM Jr, Powis TG, Valdez F Jr, Hester TR, Cacao usage by the earliest Maya civilization., Nature, 2002, 18, 418, 6895, Pages 289-290

3 Lippi D, Chocolate and medicine: dangerous liaisons?, Nutrition., 2009, 25, 11-12, Pages 1100-1103

4 Dillinger TL, Barriga P, Escárcega S, Jimenez M, Salazar Lowe D, Grivetti LE, Food of the gods: cure for humanity? A cultural history of the medicinal and ritual use of chocolate, J Nutr., 2000, 130, 8S Suppl, Pages 2057S-2072S

5 Verna R, The history and science of chocolate, Malays J Pathol., 2013, 35, 2, Pages 111-121

6 Oyeleke SA, Ajayi AM, Umukoro S, Aderibigbe AO, Ademowo OG,  Anti-inflammatory activity of Theobroma cacao L. stem bark ethanol extract and its fractions in experimental models, J Ethnopharmacol, 2018, 10, 222, 239-248

7 Lippi D, Sin and pleasure: the history of chocolate in medicine, J Agric Food Chem., 2015, 18, 63, 45, Pages 9936-9941

8 Lippi D, Chocolate in history: food, medicine, medi-food, Nutrients., 2013, 14, 5, 5, Pages 1573-84

9 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/conseils-medicaux-et-esthetiques-a-la-sevigne-369/

10 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/journal-d-une-femme-de-chambre-ou-la-pompadour-intime-647/

11 Dorvault F. L'Officine, 23e édition, Vigot, 1995, 2089 pages

12 Formulaire pratique de thérapeutique et de pharmacologie, Paris, Doin, 1905, 828 pages

13 Formulaire Astier 1942, Paris, Vigot, 1306 pages

14 Meule A, Back by Popular Demand: A Narrative Review on the History of Food Addiction Research, Yale J Biol Med., 2015, 3, 88, 3, Pages 295-302

15 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/l-acne-le-traitement-ideal-serait-donc-dans-nos-assiettes-546/

16 Balboa-Castillo T, López-García E, León-Muñoz LM, Pérez-Tasigchana RF, Banegas JR, Rodríguez-Artalejo F, Guallar-Castillón P, PLoS One., Chocolate and health-related quality of life: a prospective study, 2015, 22, 10, 4, e0123161

17 Steinhaus DA, Mostofsky E, Levitan EB, Dorans KS, Håkansson N, Wolk A, Mittleman MA, Am Heart J., Chocolate intake and incidence of heart failure: Findings from the Cohort of Swedish Men, 2017, 183, Pages 18-23

18 Zomer E, Owen A, Magliano DJ, Liew D, Reid CM, The effectiveness and cost effectiveness of dark chocolate consumption as prevention therapy in people at high risk of cardiovascular disease: best case scenario analysis using a Markov model, BMJ., 2012, 30, 344, e3657

19 Kang H, Lee CH, Kim JR, Kwon JY, Son MJ, Kim JE, Lee KW, Theobroma cacao extract attenuates the development of Dermatophagoides farinae-induced atopic dermatitis-like symptoms in NC/Nga mice, Food Chem., 2017, 1, 216, Pages 19-26

20 Wickramasuriya AM, Dunwell JM, Cacao biotechnology: current status and future prospects, Plant Biotechnol J., 2018, 1, 1, Pages 4-17

21 Kim JE, Song D, Kim J, Choi J, Kim JR, Yoon HS, Bae JS, Han M, Lee S, Hong JS, Song D, Kim SJ, Son MJ, Choi SW, Chung JH, Kim TA, Lee KW, Oral Supplementation with Cocoa Extract Reduces UVB-Induced Wrinkles in Hairless Mouse Skin, J Invest Dermatol., 2016, 136, 5, Pages 1012-1021

22 Mogollon JA, Boivin C, Lemieux S, Blanchet C, Claveau J, Dodin S, Nutr J., Chocolate flavanols and skin photoprotection: a parallel, double-blind, randomized clinical trial, 2014, 27, Pages 13:66

23 Yoon HS, Kim JR, Park GY, Kim JE, Lee DH, Lee KW, Chung JH, Cocoa Flavanol Supplementation Influences Skin Conditions of Photo-Aged Women: A 24-Week Double-Blind, Randomized, Controlled Trial, J Nutr., 2016, 146, 1, Pages 46-50

24 Fajriani, Mustamin AW; Asmawati, The role of cacao extract in reduction of the number of mutans streptococci colonies in the saliva of 12-14 year-old-children, J Indian Soc Pedod Prev Dent., 2016, 34, 2, Pages 120-123

25 Scapagnini G, Davinelli S, Di Renzo L, De Lorenzo A, Olarte HH, Micali G, Cicero AF, Gonzalez S, Cocoa bioactive compounds: significance and potential for the maintenance of skin health, Nutrients., 2014, 11, 6, 8, Pages 3202-3213

26 https://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/nos-regards/french-kiss-de-caudalie-ou-l-art-d-accommoder-les-restes-503/

27 Abdul Karim A, Azlan A, Ismail A, Hashim P, Abd Gani SS, Zainudin BH, Abdullah NA, Efficacy of cocoa pod extract as antiwrinkle gel on human skin surface, J Cosmet Dermatol., 2016, 15, 3, Pages 283-295

28 Valentino A, Fimiani M, Baiocchi R, Bilenchi R, Perotti R, Castelli A, Mancianti ML, Raffaelli M, Cosmetic acne and a test of comedogenicity, Boll Soc Ital Biol Sper., 1984, 30, 60, 10, Pages 1845-1848

 

 

 

 

 

 

 

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