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Alice et le mannequin, une enquête complexe qui pique les yeux comme un shampooing !

> 12 novembre 2020

Alice et le mannequin, une enquête complexe qui pique les yeux comme un shampooing !

Tout commence avec l’arrivée du facteur chez Monsieur James Roy et le dépôt d’un colis mystérieux en provenance d’Istanbul.1 Le contenu : un précieux tapis d’Orient. Pas de nom d’expéditeur pour autant. Peut-être un certain Farouk Tahmasp, le propriétaire d’une boutique de tapis, qui a eu recours au service de l’avoué et a ensuite disparu mystérieusement. En se penchant sur les décors du tapis, Alice découvre, au milieu des motifs, un message secret. M. Roy doit ramener en Turquie le mannequin qui ornait la vitrine de son client un peu bizarre. Un mannequin vraiment réaliste, aux mains en cire, magnifiquement ciselées. Dans cette aventure, Alice n’est pas seule. Secondée de Bess Taylor, « une jolie blonde potelée » et de Marion Webb, aux « cheveux bruns coupés courts », Alice va démontrer, une fois de plus, ses talents d’enquêtrice.

Bess, une jeune fille qui aime les cosmétiques

Contrairement à sa cousine Marion, Bess est une jeune fille très féminine, au cœur sensible. A la moindre émotion, les larmes lui montent aux yeux. « D’un geste vif », Bess efface alors « sur son visage les traces de larmes », avec une « houppette à poudre ». Amatrice de parfums, elle ne résiste pas au désir de pénétrer dans une jolie boutique de parfums, dans le bazar d’Istanbul. Laissant ses compagnons progresser au milieu des marchands, Bess se glisse dans un magasin débordant « d’effluves embaumés ». Saisie par les « parfums d’Orient », Bess se glisse entre les rayonnages chargés de « grosses bouteilles » ; un vendeur armé d’une baguette en verre s’empresse au-devant d’elle, lui versant des essences diverses et variées, au creux des bras. Odeurs d’épices et de fleurs plaisent tout autant à la jeune fille, en quête d’un souvenir odorant. Pour finir, le vendeur saisit un flacon parmi mille autres et le tend à sa cliente indécise. Voilà le parfum qu’il lui faut. Ce parfum naturel, obtenu en mélangeant des essences, obtenues par distillation en France (« Mon père est fabricant de parfums en France. ») est fait pour Bess, c’est certain. Tout cela c’est bien joli, mais, en attendant, Bess se retrouve isolée et lorsqu’un jeune garçon vient lui dire que ses amis l’attendent un peu plus loin et se propose comme guide, Bess tombe tout simplement dans un piège. Enlevée ! Voilà où cela mène de s’attarder dans une parfumerie !

Alice, une jeune enquêtrice qui réfléchit dans son bain

« Tout en prenant son bain », Alice passe en revue tous les éléments de l’enquête. Toute à son raisonnement et à ses pensées, Alice se lave ainsi trois fois de suite les cheveux... « Une coulée de shampooing dans l’œil la ramena sur terre. »

Alice et le mannequin, en bref

Pas de panique, l’aventure débutée à River City et achevée à Istanbul se termine au mieux. Le mannequin est bien livré à Farouk ! Tout est bien qui finit bien.

Bibliographie

1 Queen C. Alice et le mannequin, Bibliothèque verte, Hachette, 1980, 184 pages. 

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