Nos regards
De la poudre à récurer en guise de dentifrice, c’est bien sûr chez Pierre Perret !

> 23 décembre 2022

De la poudre à récurer en guise de dentifrice, c’est bien sûr chez Pierre Perret !

En 1967, Pierre Perret se morfond ; sa belle (celle qui partage son temps entre son mari et son amant) est partie avec un certain Marcel dont l’exotisme l’a séduite.1

Ce type, qui dit se laver les dents avec de la « poudre pilée de serpent », n’a, bien sûr, rien à voir avec ceux qu’elle connaît bien. Son mari et son amant (Nous qu’on marche à côté de nos grolles/ On a l’air plutôt tartignoles/Nous comme dentifrice on s’décrasse/Les crochets à l’ajax) ont recours, quant à eux, à des poudres abrasives très ordinaires qui récurent aussi bien les casseroles que les dents.

Personnages très distraits qui confondent produits d’entretien et produits cosmétiques (et oui, il est bon de le rappeler, un dentifrice est bien souvent un cosmétique… quand il n’est pas un médicament), personnages très rustiques qui ne voient pas de mal à transgresser les règles d’hygiène établies... Le mari et l’amant de celle qui s’échappe pour un temps avec Marcel sont soit l’un, soit l’autre.

De toute façon, le gars un peu hâbleur qui se lave les dents à la poudre de serpent ne fera pas l’affaire longtemps. Et la belle de revenir en grognant dans ses foyers.

Un grand merci à Jean-Claude A. Coiffard, poète et plasticien, pour son illustration du jour.

Bibliographie

1 https://pierreperret.fr/discographie/albums/paroles/marcel/

 

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