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Le mascara, comme une odeur de roussi

> 15 février 2017

Le mascara, comme une odeur de roussi

Comme on a pu le constater dans le Regard « Le mascara, entre savon et émulsion son cœur balance », l’histoire du mascara sent le roussi. C’est parce qu’elle s’est brûlée les sourcils, que Mabel se concocte un mascara, c’est parce que le colorant utilisé est du charbon, produit issu de la calcination de matières premières végétales ou animales que l’on peut dire que cette histoire a de forts relents de brûlé.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Certaines blogueuses proposent maintenant des recettes de mascara-maison que n’auraient pas désavouées Mabel et Rimmel.

L’une d’entre elles conseille de mélanger de l’huile de coco, du gel d’aloe vera, de la Maïzena, de la cire d’abeille et de la vitamine E à des noyaux de dattes brûlés. (« Je fais brûler environ 5 noyaux de dattes. Je conseille de faire ça au dessus d'un bol comme ça, si le noyau tombe, il tombe dans le bol. Une fois que le noyau de datte s’éteint tout seul, c'est que c'est bon, je peux commencer à l'écraser pour obtenir une poudre très fine. »)1

Si cette formule peut être amusante pour se replonger dans une atmosphère XIXe siècle, elle n’est, en revanche absolument pas en phase avec les exigences actuelles de qualité.

Rappelons que le charbon n’est pas une matière première anodine, du fait des impuretés qu’il contient et qu’il est bon d’identifier (voir entre autres notre Regard « Noir, c’est noir : le charbon, un polluant élevé au rang d’actif cosmétique »).

L’adepte des cosmétiques-maison ne disposant pas chez elle de toutes les méthodes d’analyses ad hoc, elle évitera soigneusement d’avoir recours à ce type de pratiques et se tournera plutôt vers les mascaras du marché !

Bibliographie

1 https://laserendipiteapprivoisee.jimdo.com/2015/09/20/cosm%C3%A9tique-maison-le-mascara/ consulté le 13 février 2017

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