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La racine de Kudzu, un exemple végétal à effet oestrogénique reconnu

> 08 février 2017

La racine de Kudzu, un exemple végétal à effet oestrogénique reconnu Les phyto-oestrogènes sont des molécules naturelles présentes dans un certain nombre d’aliments. Ces molécules qui présentent une analogie structurale avec le 17bêta-estradiol sont susceptibles d’entraîner des effets semblables à ceux de cette hormone naturellement présente dans l'organisme.

Parmi les végétaux, on considère que ce sont les plantes de la famille des Légumineuses (ou Fabacées) qui sont les plus riches en phyto-oestrogènes. Le taux le plus élevé en isoflavones totales est retrouvé dans la racine de kudzu (Pueraria lobata) qui en contient jusqu'à 200 microgrammes/100 g. On trouve, ensuite, le soja (Glycine soya) avec des taux variant de 37 à 140 microgrammes/100 g, selon les variétés. Sa particularité réside dans le fait qu'il renferme une quantité importante de génistéine. Nous évoquerons enfin le pois chiche avec une teneur de 1 à 4 microgrammes/100 g (Witold M Mazur, James A Duke, Kristiina Wähälä, Sirpa Rasku, Herman Adlercreutz. Isoflavonoids and Lignans in Legumes: Nutritional and Health Aspects in Humans, The Journal of Nutritional Biochemistry, 9, 4, 1998, 193-200).

Le kudzu ou vigne japonaise, en français, est une plante dont la racine est utilisée traditionnellement en médecine chinoise. "Le classique des vers" (Shijing), une anthologie de poésie qui date de 1000 ans avant J.-C. fait déjà référence à l’usage de cette plante. "La matière médicale du laboureur céleste" (Shen Nong Ben Cao Jing, 206 avant J.-C. – 8 après J.-C.), quant à elle, fait état de la racine de kudzu pour traiter fièvre et diarrhées. Une action fébrifuge est confirmée dans le "Traité des fièvres" (Shang Han Lun) publié 200 ans après J.-C. Enfin, on la retrouve encore aujourd’hui dans la Pharmacopée chinoise.

La racine est récoltée en hiver pour respecter la tradition selon laquelle la racine est plus efficace durant cette saison. Il s’avère, en effet, que les taux d’isoflavones sont les plus élevés au mois de janvier.

Cette plante est utilisée dans le cadre du traitement de l’hypertension artérielle, de maladies cardiovasculaires. Un effet oestrogénique est rapporté (Ka H. Wong, George Q. Li, Kong M. Li, Valentina Razmovski-Naumovski, Kelvin Chan. Kudzu root : Traditional uses and potential medicinal benefits in diabetes and cardiovascular diseases, Journal of Ethnopharmacology, 134, 3, 2011, 584-607). Une étude datant de 2012 attribue à la génistéine, l’un des phyto-oestrogènes les plus actifs, un effet oestrogénique 100 fois plus faible que celui du 17bêta-estradiol (Shin-ichi Kayano, Yoko Matsumura, Yoko Kitagawa, Mayumi Kobayashi, Asuka Nagayama, Nami Kawabata, Hiroe Kikuzaki, Yoshimi Kitada. Isoflavone C-glycosides isolated from the root of kudzu (Pueraria lobata) and their estrogenic activities, Food Chemistry, 134, 1, 2012, 282-287).

Quant à utiliser cette plante en cosmétologie, on ne peut qu’être réticent...

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