> 24 février 2017
Les errements cosmétiques des années 1930 sont toujours d’actualité en 2017. Contrairement à l’usage auquel la destinait son inventeur, la graisse à traire trône, bien souvent, dans le rayon réservé aux produits de protection solaire. Plus grave, des argumentaires marketing associent les termes « graisse à traire » et « bronzage », laissant supposer aux consommateurs qu’il est possible de bronzer en toute sécurité lorsque l’on emploie ce type de produit. Ceci est bien évidemment faux.
La graisse à traire Corine de Farme (parfum des îles, bronzage intense), par exemple, correspond bien à la formule d’origine, à savoir un mélange de dérivés du pétrole. De l’huile de coco, de l’huile de tournesol et un parfum viennent compléter la formule. Aucun filtre UV n’est présent parmi les ingrédients. En revanche, 10 allergènes viennent compléter le tableau !
« Pour un bronzage à faire pâlir d'envie votre entourage, la graisse à traire au Monoï de Tahiti est l'indispensable de vos vacances. Conçue pour les peaux mates ou déjà bronzées, sa formule enrichie en Monoï de Tahiti aux vertus hydratantes satinera votre peau, tout en y laissant un entêtant parfum exotique aux notes d'Ylang Ylang et de tiaré... ».1 Voilà bien un argumentaire qui va à l’encontre du message de santé publique qu’il est important de faire passer.
Les graisses à traire, qui depuis leur création n’incorporent aucun filtre UV répertorié dans l’Annexe VI du Règlement (CE) N°1223/2009 modifié, doivent être considérées comme des produits hydratants et non pas comme des produits destinés à être utilisés dans le cadre d’expositions solaires.
Bibliographie
1 http://www.corinedefarme.fr/graisse-a-traire-au-monoi-de-tahiti-bronzage-intense- consulté le 11 février 2017